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14 Nov

Le Maroc met son expérience en matière de décentralisation à la disposition des pays africains

Marrakech – Le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Cherki Draiss, a souligné, lundi à Marrakech, que le Maroc est disposé à faire profiter de son expérience et de son expertise en matière de décentralisation les pays africains frères et amis et tous les pays aspirant à la coopération pour la réalisation du développement durable et la préservation de l’environnement, tout en garantissant le droit des citoyens à une vie digne.

‘’Le Maroc, conscient de l’importance de la coopération Sud-Sud, met son expérience et son expertise en matière de décentralisation à la disposition des pays africains frères et amis et de tous les pays aspirant à la coopération pour la réalisation du développement durable et la préservation de l’environnement, tout en garantissant le droit des citoyens à une vie digne’’, a indiqué M. Draiss dans une allocution à l’ouverture des travaux du 2e sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, organisé par l’association marocaine des présidents des conseils communaux et l’association des régions du Maroc à l’occasion de la tenue de la COP22.

Il a noté, à ce propos, que le Maroc, « fort de son héritage historique riche et de ses affluents africains, a la ferme conviction que le continent africain est parfaitement conscient de l’importance de l’étape actuelle et des défis qui s’imposent et qui requirent la mobilisation des capacités et des énergies pour appréhender sereinement l’avenir dans la mesure où le sort de la planète Terre sera scellé dans différents domaines en terre africaine’’.

M. Draiss a exprimé la détermination ferme du Royaume à soutenir les efforts de la communauté internationale en vue de faire face aux défis qu’imposent les changements climatiques à travers l’adoption d’une approche réaliste et efficace en vue de remédier à cette problématique, mettant l’accent sur le rôle important dévolu aux élus régionaux et locaux dans la mise en œuvre des politiques nationales, régionales et locales sur les changements climatiques, en ce sens, a-t-il poursuivi, les instances territoriales élues se trouvent aujourd’hui, plus que jamais, au cœur des mutations historiques que connait le monde et qui augurent d’un changement radical et optimal dans les modes de gestion et de prise de décisions avec la célérité, l’efficience et l’efficacité requises.

Après avoir rappelé l’impact des changements climatiques sur l’avenir de l’humanité et les problématiques sans précédent qu’ils imposent pour l’humanité entière, il a insisté sur le rôle que jouent dans ce sens les collectivités territoriales en tant qu’espaces géographiques où se manifestent ces impacts, aux côtés des gouvernements locaux en raison des prérogatives qui leur sont attribuées.

Le ministre est revenu, par ailleurs, sur la question du financement de la transition vers l’économie verte et des engagements pris par la communauté internationale qui constitue un indicateurs réel donnant la pleine mesure de l’adhésion aux efforts de lutte contre les changements climatiques, notant que « la transition escomptée ne peut se réduire à un simple changement de forme se contentant d’inscrire les défis des changements climatiques dans les financements consacrés à l’assistance et au soutien ».

Il a insisté, à ce propos, sur la nécessité d’œuvrer en vue « d’orienter les financements vers le renforcement des capacités des élus et des acteurs dans les régions, les collectivités territoriales et les gouvernements locaux pour qu’ils puissent réaliser des projets bénéfique et ayant un impact concret au profit des populations dans le respect des critères environnementaux’’.

Il a indiqué, par ailleurs, que le financement du développement durable dans les domaines territoriaux requiert la mise en place d’une approche intégrée s’appuyant sur la facilitation des procédures d’éligibilité aux financements et la promotion de l’accès aux techniques modernes « amies’’ de l’environnement , ainsi que la mise en place d’un système adéquat et efficace pour analyser les risques et proposer des solutions respectant les spécificités locales, en plus du renforcement des institutions financières régionales et locales pour lui permettre de jouer le rôle d’intermédiaire dans l’orientation des ressources financières au profit des unités territoriales.

Organisé en partenariat avec de grands réseaux internationaux de gouvernements locaux et régionaux, ce sommet se tient autour du thème « Financer la mutation durable des territoires ».

Après la première édition tenue en décembre 2015 à Paris, cette édition s’inscrit dans la continuité de la mobilisation pour l’action et l’impact des gouvernements locaux et régionaux et s’ouvre pour la première fois aux acteurs régionaux, avec un large focus sur les territoires africains.

Elle se positionne ainsi sur une thématique nouvelle à savoir la Finance Climat des territoires, sujet essentiel pour contribuer au financement de l’action locale en faveur du climat.

Labellisé COP22, ce sommet regroupe de nombreux élus locaux et régionaux, ainsi que de nombreux acteurs du secteur privé, et des représentants de réseaux internationaux pour partager leurs expertises.

Plusieurs thématiques seront traitées lors de cette rencontre, notamment :  » Gouvernements locaux et régionaux, comme champions de la mise en œuvre de l’Accord de Paris », « Pour une finance climat au service des territoires », « Gouvernements locaux et régionaux, acteurs et promoteurs de la définition, mise en œuvre et convergence des agendas internationaux » et « Financer la résilience des territoires et le bien vivre des populations : défis, besoins, opportunités et solutions ».

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