La Norvège investira 369 millions de dollars dans l’industrie verte

Oslo – La Norvège propose d’investir 3,6 milliards de couronnes norvégiennes (369 millions de dollars) pour rendre son économie plus verte à mesure qu’elle se remet progressivement des restrictions du coronavirus, a annoncé vendredi le gouvernement.

« La crise que nous traversons actuellement n’a pas réduit le besoin de transformation – elle l’a accru », a déclaré la Première ministre Erna Solberg lors d’une conférence de presse.

Alors qu’un demi-siècle de production de pétrole et de gaz a fait de la Norvège l’une des nations les plus riches du monde, le pays vise à passer à une économie moins dépendante du pétrole et à laisser plus de place à la croissance d’autres industries, en particulier plus vertes.

Le gouvernement minoritaire de centre-droit, qui produit du pétrole et du gaz, doit désormais négocier avec les partis d’opposition le contenu du paquet.

Environ 2 milliards de couronnes seront attribués par Enova, une agence publique qui soutient les efforts des entreprises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, tandis qu’un milliard de couronnes ira à des projets scientifiques, a précisé le gouvernement dans son livre blanc.

La Norvège a encore augmenté ses dépenses prévues pour 2020 à partir du fonds souverain, de 5 milliards de couronnes à 424,6 milliards de couronnes, par rapport à ses prévisions précédentes publiées le 12 mai.

Les solutions d’énergie hydrogène, la technologie des batteries, les parcs éoliens océaniques et les efforts pour réduire la pollution de l’industrie du transport maritime sont parmi les bénéficiaires potentiels.

« Une réduction temporaire des émissions en raison d’une baisse d’activité ne change pas le défi à long terme », a ajouté le gouvernement dans le document.

Le livre blanc est la troisième initiative majeure du gouvernement pour stimuler l’économie après la fermeture du pays le 12 mars pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

La Norvège a levé ces dernières semaines de nombreuses restrictions et autorisera certains voyages d’affaires transfrontaliers à partir du 1er juin.