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10 Oct

Le partenariat de Marrakech pour l’action climatique a permis de renforcer la mobilisation au niveau des pays du sud (séminaire)

Paris – Le partenariat de Marrakech pour l’action climatique, lancé en novembre 2016 dans le cadre de la conférence des Nations unies sur le climat (COP22), a permis de renforcer la mobilisation au niveau des pays du sud, ont souligné les participants, mardi à Paris, à un Séminaire de haut niveau sous le thème « Climat-Action: de la COP22 à la COP23 ».

Ce partenariat a créé une dynamique incitant les acteurs non étatiques à s’intéresser davantage à la problématique du climat, ont souligné les intervenants dans le cadre d’un panel sur les perspectives du partenariat de Marrakech, appelant à la poursuite de cette dynamique.

A cet égard, Hakima El Haité, Championne de Haut niveau pour le climat, a rappelé que le partenariat de Marrakech a été créé suite à la reconnaissance des acteurs non étatiques par l’accord de Paris, notant qu’elle avait pour objectif de légitimiser cette reconnaissance au niveau onusien.

Ce partenariat se propose de créer des ponts entre les acteurs non étatiques et le monde des négociateurs, a-t-elle expliqué, insistant sur la nécessité de la mobilisation de tous y compris les citoyens pour relever le défi climatique.

Parmi les autres objectifs du partenariat de Marrakech, Mme El Haité a cité celui relatif à l’appréciation des initiatives des acteurs non étatiques en vue de vérifier si elles répondent aux objectifs de l’accord de Paris et si elles servaient le développement durable.

Evoquant les résultats de ce partenariat, Mme El Haité a estimé que c’est pour la première fois dans l’agenda climatique qu’on a une dynamique du sud exceptionnelle.

Elle a aussi abordé la transformation du modèle de développement au niveau des pays du sud et notamment africains.

Pour sa part, Gilles Berhault, coordinateur de le MedCOP, a affirmé que la dynamique de Marrakech permet d’offrir un optimisme à 2 milliards de jeunes, faisant observer que celle-ci a contribué à mettre en place des réels partenariats multiacteurs.

La COP de Marrakech et celle de Paris ont été marquées par un véritable passage à l’action, a-t-il dit, rappelant par ailleurs que la MedCOP a permis de définir cinq clés d’action : le financement, le renforcement des capacités, l’innovation et les technologies, l’adaptabilité des gens et la temporalité.

De son côté, le responsable du pôle société civile au sein du comité de pilotage de la COP22 Driss El Yazami s’est félicité de l’implication des pays du sud dans ce partenariat ce qui constitue un élément d’optimisme, notant que cette dynamique doit être maintenue.

Il a aussi évoqué l’implication des collectivités territoriales notamment au Maroc dans cette dynamique, appelant par ailleurs à plus de convergence au niveau international plus particulièrement entre l’agenda des ODD et celui du climat.

Jean Baptiste Poncelet, représentant de l’association France Nature Environnement a, quant à lui, qualifié d’intéressant le partenariat de Marrakech qui, a-t-il dit, permet de créer des espaces pour faire émerger des synergies.

Il a, d’autre part, mis l’accent sur la dynamique de la société civile au niveau du pourtour méditerranéen, faisant savoir qu’une fédération d’associations environnementale qui comprend 7 ONG de différents pays méditerranéens dont le Maroc a vu le jour dont le but de lancer un projet visant à favoriser le partage d’expérience autour de la thématique de l’adaptation et de l’atténuation.


Brice Lalonde, ancien ministre français de l’environnement et président de Business climate & summit, a souligné que les deux dernières COP celles de Paris et Marrakech ont été des rendez-vous accélérateurs, évoquant par ailleurs le rôle à la fois des citoyens et des entreprises en vue d’adopter des styles de vie soutenables.

Selon lui, les entreprises doivent développer des feuilles de routes par secteur, tout en assurant une complémentarité entre l’approche par territoires et l’approche par secteur en vue de faire face au défi climatique.

Prenant la parole à son tour, le secrétaire général du secrétariat d’Etat chargé du développement durable Mohamed Benyahya a affirmé que la présidence marocaine de la COP 22 a contribué à la dynamique ayant permis d’inventer un nouveau mode de participation des acteurs non étatiques dans les négociations sur le climat.

Il a sur un autre registre passé en revue les programmes très ambitieux lancés par le Maroc en matière de développement durable et qui ont un impact positif sur le climat, insistant sur l’importance de coordonner l’action des acteurs des secteurs public et privé en matière de lutte contre le changement climatique.

Ouvrant ce séminaire, l’ambassadeur du Maroc en France Chakib Benmoussa a rappelé que le Royaume s’est fortement engagé au niveau de la communauté internationale pour la mise en œuvre des objectifs de l’accord de Paris, en convergence avec ceux des ODD 2030, à travers l’organisation de la COP 22 et ses plaidoyers dans les forums internationaux, mais aussi à travers une coopération sud-sud très active, notamment avec les pays d’Afrique subsaharienne.

La COP de Marrakech a connu une formidable mobilisation des acteurs et a renforcé la dynamique de l’action de même qu’elle a permis de progresser dans l’établissement de la feuille de route de mise en œuvre de l’accord de Paris, a ajouté le diplomate.

De son côté, Masamichi Kono, secrétaire général adjoint de l’OCDE a donné un aperçu des publications réalisées par l’Organisation sur la question du changement climatique dont un rapport paru récemment qui établit le lien entre climat et croissance économique.

Il a estimé que les défis posés par le changement climatique peuvent être transformés en opportunités, mettant en exergue par ailleurs la coopération entre le Maroc et l’OCDE comme en témoigne l’organisation de ce séminaire.

Destiné à suivre et accorder la priorité à l’action pour le climat au titre de la période 2017-2020, le partenariat de Marrakech (MP-GCA) ou partenariat pour l’Action climatique globale, lancé le 17 novembre 2016, ambitionne de produire une synergie entre les acteurs non étatiques engagés dans l’action climat au sein d’une même plateforme afin de partager les succès, les leçons et les meilleures pratiques.

Organisé à l’initiative de l’Ambassade du Maroc en France en collaboration avec l’Organisation de Coopération et de développement économiques (OCDE) et avec le parrainage de la présidence de la COP22, ce séminaire bénéficie des résultats des différents processus internationaux et régionaux sur l’avancée et la gouvernance de l’agenda climatique et vise à mettre en avant les progrès enregistrés sous la présidence de la COP22 , dans une vision prospective et en appui aux prochains agendas de l’action climatique et du développement durable dont ceux de la COP23, qui aura lieu en novembre à Bonn et du prochain sommet sur le Climat, prévu le 12 décembre à Paris.

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