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13 Fév

« Power to X »: une commission nationale verra le jour

Rabat-  Une commission nationale chargée de la préparation d’une feuille de route « Power to X » verra le jour prochainement, a indiqué l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN).

Cette annonce a été faite lors d’un atelier sur la technologie « Power to X » et ses opportunités au Maroc, a précisé l’IRESEN dans un communiqué.

A l’issue des débats autour de plusieurs présentations, et sur recommandation du ministre l’Énergie, des Mines et du Développement durablee, Aziz Rabbah, une commission nationale chargée de la préparation d’une feuille de route « Power to X » verra le jour, a fait savoir l’IRESEN.

L’atelier est organisé par le ministère de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et le secrétariat du partenariat énergétique maroco-allemand (PAREMA).

Qui seront les membres de la Commission?

Appuyée par un consortium d’acteurs publics et privés, cette commission aura comme membres le ministère de l’Energie, des Mines et du Développement Durable.

Elle comprendra aussi le ministère de l’Economie et des Finances, le ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie numérique et le ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

La commission comprendra également l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’Office chérifien des phosphates (OCP), l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), l’IRESEN, le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), la Fédération de l’énergie et l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), a relevé l’Institut.

Cet atelier, présidé par M. Rabbah, a été l’occasion de présenter deux études réalisées simultanément par les instituts allemands Fraunhofer IMWS, IGB et ISI. Ces études ont pour but d’explorer les retombées économiques et écologiques des filières du « Power to X » sur le Maroc.

L’événement a également traité de la mise en valeur des opportunités qui s’offrent au Royaume pour y développer une industrie locale à fort potentiel d’exportation.

« Power-to-X »: Le Maroc pourrait capter entre 2 et 4% de la demande mondiale en 2030:

A la faveur d’une situation géographique et d’un potentiel exceptionnel en énergie éolienne et solaire, le Maroc pourrait capter une part non négligeable de la demande de « Power to X », estimée entre 2 et 4% de la demande mondiale en 2030, selon lesdites études.

Dans cette optique, « l’ammoniac vert » offrirait des opportunités au Maroc pour satisfaire les besoins de son industrie locale des engrais et celle du marché international à long terme, rapporte le communiqué.

Une troisième étude plus approfondie est prévue:

Une troisième étude plus approfondie est prévue, pour l’élaboration de projets pilotes R&D, afin de développer l’expérience du Maroc en la matière et d’en faire une plateforme d’investissement pour cette filière, précise la même source.

Le directeur général de l’IRESEN, Badr Ikken, a présenté, dans son mot d’ouverture, le projet d’une nouvelle plateforme de recherche marocaine pour le Power to X.

150 MDH pour  une plateforme R&D des technologies:

Cette infrastructure, avec un budget d’investissements estimé à environ 150 millions de dirhams (MDH), sera dédiée à la démonstration R&D des technologies « Power To X » avec un programme de recherche diversifié sur les applications de l’hydrogène dans la production de molécules vertes à haute valeur ajoutée telles que l’ammoniac et le méthanol, conclut le communiqué.

« Power to X » (ou « P2X ») est une technologie permettant la transformation d’électricité en un autre vecteur énergétique. Ce vecteur « X » peut être de la chaleur qui satisfait par exemple des besoins industriels ou alimente des réseaux de chaleur. Il peut également être un gaz de synthèse: de l’hydrogène, pour des usages de mobilité, ou du méthane qui peut lui-même être injecté dans le réseau gazier pour des besoins industriels, de chauffage ou de mobilité.

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