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22 Oct

Le président de l’ORU-FOGAR plaide en faveur de changements systémiques des modèles de développement durable adoptés

Rabat – La mise en œuvre des trois accords mondiaux, à savoir l’Agenda 2030, l’Accord de Paris sur le changement climatique et le Nouvel agenda urbain, nécessite des changements systémiques des modèles de développement durable adoptés, a indiqué, lundi à Rabat, le président de l’Organisation des régions unies (ORU-FOGAR), Abdessamad Sekkal.

La réalisation des objectifs de ces trois accords mondiaux nécessite également « des changements systémiques des modes de gestion et de gouvernance à même de rationaliser la gestion au niveau des pays, à travers l’adoption des principes de subsidiarité et de complémentarité à l’échelle nationale, régionale et locale », a expliqué M. Sekkal, également président de la région Rabat-Salé-Kénitra, à l’ouverture des travaux de la 11-ème édition du Forum mondial des régions (22-23 octobre).

Dans une allocution lue en son nom par le 1er vice-président du Conseil régional, Mohamed Aouad, M. Sekkal a également relevé que la mise en œuvre de ces accords requiert l’adoption d’approches de planification basées sur des concepts de développement durable et sur l’adéquation entre les différents programmes, outre l’implication de tous les acteurs publics et privés, de la société civile et des citoyens.

M. Sekkal a, dans ce sens, souligné la nécessité de mener des programmes de développement durables, intégrés et territorialisés, mettant en avant « le positionnement fort des régions qui ne peut se traduire de manière concrète que si le processus de régionalisation engagé par plusieurs pays, dont le Maroc, est finalisé et accompagné par le transfert effectif et complet des compétences et des ressources, à même de garantir la réussite de son implémentation ».

Il a, par ailleurs, plaidé en faveur de l’adéquation des politiques et des programmes avec les spécificités et les besoins des différentes régions, relevant que le niveau régional permet une vraie territorialisation de l’action publique et assure un développement équilibré des territoires, tout en garantissant une équité au niveau des services rendus aux citoyens, vu qu’elle se base sur une définition plus ciblée des besoins.

De son côté, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani a souligné que l’organisation de cet événement reflète la profonde conviction du Maroc quant à la dynamique dévolue aux régions et aux gouvernements locaux dans toutes ses dimensions.

« Le développement de la démocratie requiert une démocratie locale et de proximité qui tient compte des spécificités de chaque région et de l’implication des populations locales dans la gestion de leurs affaires », a-t-il affirmé, notant que ce forum constitue une occasion idoine pour examiner les contenus de ces trois agendas mondiaux, dans lesquels le Maroc est engagé.

Il a également passé en revue les différentes stratégies adoptées par le Maroc, notamment la Stratégie nationale de développement durable, ainsi que l’implication du Royaume dans des programmes visant le développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, entre autres, avec comme objectif de porter la contribution de ces énergies à 42% du mix énergétique national en 2020 et à 52% à l’horizon 2030.

Pour sa part, le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka a souligné que le choix de la thématique de ce 11-ème forum atteste de la prise de conscience des régions et des gouvernements locaux du monde de l’interdépendance et de la complémentarité des objectifs des trois agendas mondiaux.

« Cette action intervient dans un contexte où le Maroc, pays engagé dans cette dynamique internationale des trois agendas mondiaux depuis leur lancement, a récemment engagé, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, une réflexion approfondie sur la réinvention de son modèle de développement, résolument et irréversiblement tourné vers un développement durable et résilient », a-t-il précisé.

M. Baraka a, en outre, indiqué que toutes les parties prenantes au niveau international s’accordent sur l’importance de saisir les opportunités offertes par la mise en œuvre de ces trois agendas mondiaux, pour permettre de réduire la pauvreté et les disparités sociales et territoriales, assurer la sécurité alimentaire et hydrique, stimuler une croissance économique inclusive et soutenable, renforcer la résilience contre les catastrophes et les crises et réduire la dépendance énergétique, tout en préservant la biodiversité terrestre et marine et en luttant efficacement contre le changement climatique.

« Si ces différents engagements liés aux trois agendas mondiaux seront bien intégrés dans les politiques publiques des différents États, leur mise en œuvre doit inévitablement être déclinée et appropriée au niveau des territoires, régions, villes et monde rural, en cohérence naturellement avec les priorités des politiques publiques de chaque pays et avec les préoccupations des populations locales », a-t-il insisté.

Il a, à cet égard, fait savoir que la mise en œuvre de la régionalisation avancée et son articulation avec la stratégie nationale de développement durable et, particulièrement, ses axes relatifs au développement de l’économie verte, des territoires durables et de lutte contre les changements climatiques, constituent pour les régions, villes, et monde rural au Maroc, une véritable chance pour prioriser, cibler et atteindre les objectifs des trois agendas mondiaux.

Intervenant par la même occasion, le ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et du Développement durable, Aziz Rabbah, a indiqué que l’organisation de ce forum reflète l’attractivité du Maroc, devenu aujourd’hui au cœur du débat international autour de questions liées à l’environnement, au climat et au développement durable.

Cette rencontre mondiale, axée autour des objectifs du développement durable, prend en considération la révision des modes de production, qui ne tiennent plus compte des besoins réels de l’être humain, des équilibres de l’univers et du future des nouvelles générations, a-t-il expliqué.

M. Rabbah a aussi mis en avant le processus dans lequel le Maroc s’est engagé, sous la conduite éclairée de SM le Roi, à travers la mise en place de politiques liées à la construction des barrages, à l’efficacité énergétique, au développement durable et à la régionalisation avancée, outre le lancement du processus de mise en place du nouveau modèle de développement.

Placé sous le thème « Les régions face aux défis de mise en œuvre des trois agendas globaux », le 11-ème Forum mondial des régions, initié par l’ORU-FOGAR), en partenariat avec le Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, connait la participation d’environ 400 personnes issues de 27 pays d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Europe.

Les travaux de ce forum sont axés, notamment, sur « Les rôles, enjeux et défis des régions dans la mise en œuvre des trois agendas mondiaux », « Localisation des objectifs de développement durable (ODD) à l’échelle régionale et rôle de la coopération décentralisée internationale dans la mise en œuvre de l’Agenda des Nations-unies de développement durable à l’horizon 2030 », « Rôle des gouvernements intermédiaires et des régions dans la territorialisation des Contributions déterminées au niveau national (NDC) de l’Accord de Paris et défis d’accès aux financements des projets d’atténuation et d’adaptation » et « Potentiel des gouvernements intermédiaires et des régions dans l’intégration verticale des guidelines du Nouvel Agenda Urbain ».

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