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09 Nov

Le Satellite Mohammed VI-A, un levier au service de développement de la recherche et de l’innovation au Maroc (expert)

Rabat – Le premier satellite marocain d’observation de la Terre « Mohammed VI – A », lancé dans la nuit de mardi à mercredi à Kourou en Guyane française, par Arianespace via son lanceur Vega, sera un levier de développement de la recherche et de l’innovation au Maroc, a souligné, jeudi, l’expert marocain, Abdelghani Chehbouni..

Avec cette décision judicieuse de mettre en orbite ce satellite de dernière génération de la famille Pléiade, le Maroc affiche sa volonté de se lancer dans le développement de cette technologie et figure désormais dans l’élite des nations qui ont choisi de prendre leur destin en main en matière de recherche spatiale, a indiqué dans une déclaration à la MAP M. Chehbouni, attaché au « Jet Propulsion Laboratory » de la NASA et docteur en Hydrologie spatiale.

« Le lancement avec succès de ce satellite offre de grandes opportunités au Maroc en matière d’observation cartographique dans divers domaines, notamment la climatologie, l’agriculture, la gestion de l’eau, l’afforestation, la désertification, l’aménagement territorial, etc », a fait observer l’expert marocain, auteur de plusieurs publications scientifiques, précisant que cette structure spatiale dispose de plusieurs avantages en termes de ses résolutions spatiale (70 cm) et temporelle (20 km).

M. Chehbouni, également représentant de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) au Maroc, a mis l’accent sur l’importance de structurer la communauté spatiale du Maroc et de mutualiser les moyens humains et financiers pour pouvoir peser à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale.

Pour tirer profit de cette structure spatiale, il s’avère impératif de mettre en place les mécanismes d’une organisation efficace pour exploiter les photographies prises par le satellite, piloter la recherche spatiale de façon à répondre à des questions de société et aider les décideurs à faire leur travail en se basant sur des faits scientifiques et des données réelles et réalistes, a-t-il martelé.

Dans ce contexte, M. Chehbouni a souligné la nécessité de la conjugaison et la coordination des efforts des universités, des entreprises innovantes et des départements ministériels pour développer la recherche spatiale et permettre aux jeunes chercheurs de créer leurs propres structures.

La mise en place de ces structures fera du Maroc un hub de formation dans ce domaine pour les cadres africains et un modèle à suivre par les pays de la région, a-t-il relevé, mettant en exergue l’importance de mettre en place une stratégie nationale en la matière avant de se lancer dans des initiatives de coopération Sud-Sud et Sud-Sud-Nord.

Développé par le consortium Thales Alenia Space en tant que mandataire et Airbus en co-maîtrise d’œuvre pour le Maroc, le satellite a été mis en orbite « SSO Héliosynchrone » lors d’une mission qui a duré 55 minutes et 33 secondes (du décollage à la séparation du satellite).

Cette mission a été menée par Arianespace dans le cadre de son dixième lancement de l’année, et le onzième avec le lanceur Vega depuis le début de son exploitation au Centre spatial guyanais en 2012.

 

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