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11 Fév

Suisse: Des analyses sur un groupe de filles et garçons révèlent leur contamination par des perturbateurs endocriniens

Genève – Des analyses menées en partenariat par la Radio télévision suisse RTS et le magazine « Bon à savoir » sur un groupe de filles et garçons de Suisse révèlent que tous sont contaminés par des perturbateurs endocriniens.

« Ils sont omniprésents dans nos cuisines, nos salles de bain, nos chambres à coucher: les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques qui ont le pouvoir d’influencer notre système hormonal. Mais notre degré d’exposition à ces substances est peu documenté », rapporte RTS.

Des analyses inédites menées par le laboratoire du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Liège pour le compte des émissions « A Bon Entendeur », « On en Parle » et pour le magazine « Bon à savoir » sur 33 enfants de Suisse romande de 3 à 15 ans montrent que tous sont exposés à des perturbateurs endocriniens avérés ou potentiels. Un enfant sur cinq était même exposé aux sept catégories de produits recherchés, précise la même source.

« Les niveaux de contaminations sont relativement bas quand on compare aux autres études qui ont été faites sur d’autres enfants dans l’Union européenne avec les mêmes molécules », précise Corinne Charlier, professeure au CHU de Liège. Toutefois, les scientifiques soupçonnent certains de ces produits de pouvoir déployer leurs effets même lorsque l’exposition est minime, en particulier lors de stades clé du développement.

« On n’a aucune idée de la quantité maximum à laquelle l’être humain devrait être exposé pour qu’il n’y ait pas d’effet. Pour certains perturbateurs endocriniens, on pense qu’une exposition même minime pourrait déjà être problématique », explique Nathalie Chèvre, toxicologue à l’Université de Lausanne. Les perturbateurs endocriniens peuvent notamment contribuer au développement de troubles du comportement, de problèmes de fertilité ou de puberté précoce.

S’il est impossible d’échapper à ces substances, certaines pratiques permettent toutefois de minimiser l’exposition. « La plupart de ces substances vont s’accumuler dans les poussières domestiques, indique RTS. Le fait de passer l’aspirateur régulièrement contribue à diminuer cette exposition », explique Vincent Perret, toxicologue chez Toxpro, qui recommande également d’aérer régulièrement son intérieur. Dans l’émission On en parle, Corinne Charlier conseille de nettoyer régulièrement l’intérieur de sa maison à l’eau. Attention aux produits ménagers utilisés: ceux-ci peuvent également contenir des perturbateurs endocriniens.

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