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27 Fév

Une vague de froid sibérien touche depuis lundi plusieurs pays européens

Bruxelles – Une vague de froid sibérien touche depuis lundi plusieurs pays européens où les températures glaciales, qui étaient prévues jusqu’à -10°C (ressenti -18°C), ont fait des morts, parmi les sans-abri, notamment en France et en Pologne.

En France, en Belgique, en Autriche et en Hongrie, mais aussi en Grande-Bretagne voire en Italie et en Espagne, les autorités ont demandé aux habitants de se préparer aux effets de ce phénomène connu sous le nom de « Moscou-Paris », provoqué par des masses d’air froid intense venues de Sibérie.

D’après les services météorologiques, mardi et mercredi devraient être les jours les plus froids.

Les autorités locales dans ces pays ont ouvert plus de places temporaires pour héberger les sans-abri. Des appels à la prudence ont également été lancés à destination des automobilistes à cause de la neige qui s’abat sur certains pays et des conseils sont donnés aux populations pour résister au froid, notamment au niveau vestimentaire et de l’alimentation.

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– Une prolongation du recours à l’énergie nucléaire enrichirait annuellement de 850 millions d’euros le principal fournisseur d’énergie en Belgique « Engie Electrabel », selon un rapport du Bureau fédéral du Plan, cité par la presse.

Si les centrales nucléaires peuvent continuer à être exploitées, « Engie Electrabel » peut produire du courant sous le prix du marché, estime le rapport soumis à la ministre fédérale de l’Énergie Marie Christine Marghem.

Les producteurs qui investissent dans les panneaux solaires, les éoliennes ou les centrales au gaz sont donc dupes. La prolongation du nucléaire leur ferait perdre 321 millions d’euros par an.

Le Bureau du Plan met en garde que de telles pertes « peuvent retarder la transition énergétique car les investissements verts peuvent en souffrir, voire disparaître ».

Voici par ailleurs le bulletin de l’écologie de l’Europe Occidentale pour la journée du mardi 27 février 2018:

Espagne:

– Quelque 70 pc des lynx ibériques réintroduits en milieu naturel au niveau de la Sierra Morena orientale, dans la province de Ciudad Real (centre) arrivent à survivre, ce qui est considéré par les experts comme un bon résultat en vue de garantir la préservation de cette espèce.

Grâce au projet Life+Iberlince, mis en œuvre par la région de Castille-La Manche, un total de 35 lynx ibériques ont été réintroduits en milieu naturel dans la province de Ciudad Real depuis 2014, soit la moitié des lynx libérés dans toute cette région.

Ce projet a permis de consolider la population du lynx ibérique dans cette région à un niveau stable, avec également la naissance en milieu sauvage de 17 lynx, une espèce qui était menacée d’extinction.

-La ministre de l’Agriculture, de la pêche, de l’alimentation et de l’environnement, Isabel García Tejerina, doit présenter ce mardi la Plateforme espagnole d’action climatique, ayant pour objectif de sensibiliser sur la question du réchauffement climatique et harmoniser les actions des secteurs public et privé pour la lutte contre le changement climatique.

Les entités qui adhéreront à cette plateforme s’engageront à mesurer leurs émissions de gaz à effet de serre en vue de les réduire, en plus de partager les bonnes pratiques et renforcer l’innovation et les technologies sobres en carbone, ont indiqué des sources du ministère.

«L’objectif de cette plateforme est de développer le travail conjoint dans la lutte contre le changement climatique en Espagne, partager et adopter les meilleures pratiques et faire le suivi des actions mises en œuvre aussi bien dans e secteur public que privé», a déclaré à l’agence EFE la secrétaire d’Etat à l’Environnement, Maria Garcia.

Londres- Des militants de Greenpeace ont livré dernièrement à la junte au pouvoir en Thaïlande un sablier en verre symboliquement rempli de l’air pollué de Bangkok, où le niveau de pollution a frisé ces dernières semaines ceux de New Delhi ou Pékin.

« Bangkok ne peut pas continuer d’étouffer ainsi à cause de la dangerosité de l’air », met le responsable de l’ONG britannique en Thaïlande, appelant à une action « urgente ».

« Bangkok souffre du pire épisode de pollution de son histoire. Sur 52 jours entre le 1er janvier et le 21 février 2018, il y a eu 40 jours où le niveau de pollution aux particules fines excédait les limites de l’organisation mondiale de la Santé (OMS), souligne Greenpeace.

Le niveau de pollution a plafonné ces dernières semaines à 160 microgrammes par mètre cube, à des niveaux comparables à Delhi, avec des pointes à 200, selon le site mondial de l’index de la qualité de l’air Aqicn. L’OMS recommande que la concentration en particules fines ne dépasse pas 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures

L’ONG écologiste dénonce les embouteillages de Bangkok et les centrales à charbon des zones industrielles de la métropole de plus de 12 millions d’habitants.

Dans les rues de Bangkok, même au plus fort des pics de pollution, très rares sont les passants à porter des masques. Et les écoles restent ouvertes quels que soient les taux.

France:

– Le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a estimé que le traité de libre-échange en cours de négociation entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur (marché commun des pays d’Amérique du sud) n’est «pas acceptable» en l’état et pourrait être préjudiciable pour les agriculteurs français.

La France a des « lignes rouges très claires », a prévenu le ministre.

«On demande des efforts à nos agriculteurs et à nos industriels mais ceux d’autres parties du monde s’exonèrent des contraintes liées au changement climatique quand leurs produits arrivent aux frontières de l’Europe», a-t-il regretté.

Les éleveurs français craignent en effet voir le marché inondé de dizaines de milliers de tonnes de viandes produites avec des normes moins contraignantes.

Hulot avait à maintes reprises exprimé son rejet de tels traités, dont il dénonce les retombées sur l’environnement.

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– Le ministre français de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, qui s’est battu l’an dernier pour une sortie du glyphosate en trois ans, se dit maintenant prêt à envisager des «exceptions».

«On est en train de recenser les alternatives qui existent et de leur donner les moyens de faire leurs preuves. Mais je ne suis pas buté et personne ne doit être enfermé dans une impasse : si dans un secteur particulier ou une zone géographique, certains agriculteurs ne sont pas prêts en trois ans, on envisagera des exceptions», a-t-il indiqué.

«Mais si on arrive à se passer du glyphosate à 95 pc, on aura réussi», a-t-il ajouté.

Après la décision de l’UE en novembre de renouveler pour cinq ans la licence de l’herbicide controversé, le président Emmanuel Macron avait promis que la substance, principe actif du fameux Roundup de l’entreprise Monsanto, serait interdite en France «au plus tard dans trois ans».

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