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27 Juil

La gestion des forêts entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, au menu d’un atelier à Kaolack

Dakar – Le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau dépendent très fortement de l’agriculture dont le socle repose grandement sur les ressources forestières, a souligné le ministre sénégalais de l’Environnement et du Développement Durable, Mame Thierno Dieng, mettant l’accent sur la fonction énergétique que joue également le patrimoine forestier auprès des populations locales.

Intervenant, jeudi à Kaolack, ville du Sud-est de Dakar, dans le cadre d’un atelier sous-régional sur la gestion des forêts transfrontalières entre le Sénégal, la Gambie et la Guinée-Bissau, le ministre a relevé que l’approvisionnement des populations en combustibles ligneux occupe une place déterminante parmi les multiples fonctions que les ressources forestières remplissent dans la région.

« Nos ménages dépendent encore essentiellement des forêts pour satisfaire leur besoin énergétique », a-t-il dit, soulignant que cette prédominance de la biomasse dans le bilan énergétique des trois pays constitue un facteur important de dégradation des ressources forestières.

Conscient de l’importance de ce facteur de dégradation, le gouvernement du Sénégal, appuyé par la Banque mondiale, les Pays-Bas et le Fonds mondial pour l’Environnement a mis en œuvre, depuis 1998, le Programme de Gestion Durable et Participative des Energies Traditionnelles et de Substitution (PROGEDE) pour satisfaire les besoins des populations en combustibles de cuisson tout en préservant les écosystèmes forestiers.

Ce projet a permis d’avoir des acquis solides dans l’évaluation, la cartographie et l’aménagement des forêts, a expliqué le ministre sénégalais, notant qu’en plus du système mis en place pour assurer une gestion durable des forêts, les populations rurales sont désormais impliquées dans la gestion des ressources de leurs terroirs.

M. Thierno Dieng a appelé, à cette occasion, à la conjugaison des efforts des trois pays pour relever le défi de la gestion durable des forêts et de la lutte contre l’exploitation et le commerce illicites de bois. « La concertation dans la gestion, l’harmonisation de nos politiques et stratégies, l’implication de nos populations constituent pour nous des impératifs sans lesquels, les efforts individuels des pays risquent d’être annihilés », a-t-il dit.

Initié par la Banque Mondiale, l’atelier de Kaolack a connu la participation des commissaires à l’Energie et à l’Environnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), outre des cadres de haut niveau des institutions gouvernementales des trois pays (Sénégal, Gambie et Guinée Bissau), de la Banque Mondiale, du Centre Régional pour les Energies Renouvelables et l’Efficacité Energétique ainsi que d’autres acteurs clés de la gestion forestière et de l’énergie domestique (biomasse et autres énergies renouvelables).

L’atelier a pour objectifs de fournir aux gouvernements du Sénégal, de la Gambie et de la Guinée-Bissau, à la Banque mondiale et à d’autres parties prenantes des informations de base sur les ressources forestières et la gestion durable des forêts dans la sous-région, type et ampleur des exportations / importations illégales de produits ligneux et impacts des activités illégales et non réglementées sur les ressources forestières.

Il vise également à informer les participants sur les enjeux liés à la demande en biomasse (bois de feu et charbon) et à l’exploitation des produits ligneux (légale et illégale), deux facteurs déterminants de la dégradation des forêts et de la dégradation des sols et identifier les opportunités pour les combattre.

La Gambie, la Guinée-Bissau et le Sénégal dépendent tous fortement des ressources forestières pour leurs besoins en combustible de cuisson, et avec un taux de croissance démographique annuel moyen de 2,5%, la demande croissante de combustibles de cuisson a provoqué une grave dégradation des ressources forestières, des terres et de l’environnement.

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