Ifrane abrite le 1-er atelier sur le classement des régions marocaines en fonction de la vulnérabilité de leurs écosystèmes

Ifrane – Le centre de Ras-El-Ma (province d’Ifrane) a abrité, ce weekend, le premier atelier national pour le classement des régions marocaines par rapport à la vulnérabilité et à la viabilité de leurs écosystèmes naturels.

Organisée par l’Association marocaine pour l’écotourisme et la protection de la nature (AMEPN), en partenariat avec l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), cette rencontre avait pour objectif d’amorcer le processus d’élaboration des critères et des normes permettant d’évaluer la viabilité et la durabilité des grands écosystèmes naturels face à la tendance d’exploitation et aux effets des changements climatiques.

A l’issue de cette rencontre, les participants ont appelé les conseils régionaux, le secteur public et les acteurs locaux à collaborer avec les coordinations régionales de l’AMCDD pour l’évaluation de la vulnérabilité des écosystèmes naturels des régions et l’intégration des résultats dans les plans de développement régionaux.

Ils ont souligné la nécessité pour les coordinations de l’AMCDD d’organiser des ateliers similaires dans leurs régions respectives pour toucher les autres axes liés au développement durable, dont les énergies renouvelables, les déchets, le littoral et l’agriculture, tout en multipliant les actions de sensibilisation et d’accompagnement pour promouvoir les bonnes pratiques respectueuses de l’environnement.

Les associations locales, régionales et nationales, membres de l’AMCDD ont été invitées, par ailleurs, à promouvoir les échanges interrégionaux dans le domaine et contribuer au développement durable du Maroc.

L’atelier, qui a rassemblé les représentants des coordinations régionales de l’AMCDD de neuf régions, a connu la présentation d’exposés sur les potentialités écologiques du Moyen-Atlas, notamment l’état des grands écosystèmes et leur fonctionnement face aux différentes pressions anthropiques, naturelles et climatiques.

Ils se sont penchés sur la définition des principaux axes permettant la classification de la vulnérabilité des écosystèmes par région administrative et l’établissement des indicateurs pouvant servir aux différentes coordinations régionales de l’AMCDD pour classer leurs régions.

Cinq axes ont été retenus, à savoir ‘’les Forêts et écosystèmes naturels : capacité de production annuelle/prélèvements, surpâturage’’, ‘’les zones humides : desséchement, pollution, extension urbaine et sur-fréquentation’’, ‘’le Littoral et biodiversité marine : carrières, Agriculture, pêche et aires protégées marines’’, ‘’les zones pastorales : Superficie menacée, Biodiversité, capacité de charge animale, délimitation’’ et ‘’la biodiversité et aires protégées : Richesse en biodiversité y compris l’agriculture, Nombre d’aires protégées, espèces menacées’’.

L’objectif de ce classement est d’apporter les premiers éléments de réponse aux questions environnementales auxquelles chaque région est confrontée et de fixer les orientations à suivre pour d’éventuelles planifications futures, à moyen et long terme, selon la même source.