Buenos Aires/Séminaires préparatoires de la COP 22 : la solidarité et la coopération, valeurs essentielles pour préserver l’environnement

Buenos Aires, 08/09/2016 (MAP)- Les deux séminaires préparatoires de la 22-ème Conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), qui ont clos récemment leurs travaux à Buenos Aires avec la participation du Maroc, soulignent la nécessité de consolider les valeurs de solidarité et de coopération pour préserver l’environnement.

Ces deux rencontres organisées à l’initiative du Centre international de promotion des droits de l’Homme (Argentine) et le soutien du gouvernement argentin et la participation de plusieurs experts, ont été couronnées par l’élaboration d’un document qui sera présenté lors de la COP 22.

Le document en question souligne la nécessité de consolider les valeurs de solidarité et de coopération en vue de préserver l’environnement à travers le dialogue et l’action commune, en attirant l’attention sur l’impératif de renforcer la conscience et la responsabilité commune, mettre en relief les aspects environnementaux, sociaux et économiques afin de réaliser le développement durable et d’accorder un intérêt particulier aux pays en voie de développement.

Le texte réitère le rôle des sociétés et des acteurs privés dans la consécration des droits de l’Homme, dans le domaine environnemental, à travers la révision des méthodes de production et de la consommation et souligne l’importance de créer des espaces de dialogue et d’inclure les acteurs des jeunes générations dans le développement durable, en appelant à renforcer l’engagement de la société civile et des organisations concernées pour opérer un changement.

Le document préconise aussi l’amélioration des capacités des pays en matière d’accueil des personnes déplacées par les changements climatiques et de revoir les législations d’accueil de cette catégorie, en appelant toutes les parties prenantes à reconnaitre les effets directs des changements climatiques sur le concept de l’Etat et la menace qu’ils représentent pour l’existence des Etats comme c’est le cas pour l’Alliance des Petits Etats Insulaires (AOSIS).

Le premier séminaire, organisé les 1 et 2 septembre derniers sous le thème « La conscience: dialogue interreligieux et interculturel et changements climatiques », s’est penché notamment sur « les changements climatiques: approches et perspectives religieuses et culturelles », « l’éthique, culture, science et religion au cœur du débat autour des changements climatiques » et « les litiges, crimes et corruption : éléments d’un génocide contre l’environnement ».

Le deuxième séminaire (5 et 6 septembre) a traité de la question de la « migration, environnement et changements climatiques: l’avenir des mouvements humains à l’horizon de 2050 » et a encouragé les débats autour des liens entre changements climatiques et migration à travers un échange entre experts, acteurs sociaux et organisations internationales.

Il a été également question d’évoquer des thématiques inhérentes aux changements climatiques, à la migration, au rôle de l’éducation et la formation dans la lutte contre les changements climatiques et à la réalisation des objectifs du développement durable.

Ces deux rencontres se sont déroulées avec la participation d’une délégation marocaine composée de M. Nizar Baraka, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du comité scientifique de la COP 22, de M. Ahmed Abbadi, Secrétaire général de la Rabita Mohammadia des Oulémas du Maroc, de Mme Aicha Haddou, présidente du Centre de recherches et de formation en relations interreligieuses et de M. Mohamed Charef, président de la commission régionale des droits de l’Homme à Agadir.

La tenue de ces deux séminaires s’inscrit dans le cadre des efforts des organisations internationales et d’autres instances culturelles et sociales visant à sensibiliser sur des questions concernant tous les continents.