InitiativesLa Norvège plaide pour un contrôle mondial renforcé des déchets plastiques

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02 Mai

La Norvège plaide pour un contrôle mondial renforcé des déchets plastiques

Oslo – La Norvège a présenté une proposition visant à renforcer le contrôle du commerce international des déchets plastiques, indique jeudi le ministère norvégien du Climat et de l’environnement.

A ce titre, le pays scandinave a proposé la création d’un partenariat dans le cadre de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination qui inclura des représentants des gouvernements, du secteur privé et d’autres organisations compétentes.

Le ministre norvégien du Climat et de l’environnement, Ola Elvestuen, a souligné que le commerce international des déchets de plastique est devenu une industrie mondiale de plusieurs millions de dollars, actuellement en dehors de toute réglementation internationale, ajoutant que celui-ci a de grands impacts sur l’environnement et le bien-être humain.

« L’absence de systèmes de gestion respectueux de l’environnement entraîne une élimination inadéquate des déchets plastiques, ce qui augmente le risque de pénétration dans les océans », a-t-il indiqué, précisant que la proposition de la Norvège vise à résoudre ce problème.

La Norvège a présenté plusieurs initiatives visant à renforcer la Convention de Bâle, actuellement le seul accord environnemental multilatéral mondial traitant des questions de déchets liées à l’environnement. Ladite convention contient des dispositions régissant le transport transfrontière de déchets dangereux et d’autres déchets dans le but de prévenir les effets environnementaux négatifs.

La 14ème Conférence des Parties à la Convention se déroule cette semaine à Genève, à l’issue de laquelle les parties devront adopter un « paquet plastique » qui permettra de consolider la convention sur les déchets plastiques, notamment le renforcement du contrôle des différents flux de déchets plastiques ainsi que de la collaboration au niveau mondial.

« Un certain nombre de pays en développement subissent une forte pression pour importer des déchets plastiques. Le manque de capacité à traiter de grandes quantités de déchets augmente le risque que ceux-ci finissent dans l’environnement », a déclaré M. Elvestuen, expliquant que la proposition de la Norvège fournira aux autorités un moyen leur permettant de mieux contrôler les types et les quantités de déchets plastiques entrant dans leur pays.

La proposition de modification soumettra les flux de déchets de plastique qui ne sont pas directement destinés à une usine de recyclage, à la procédure de consentement préalable en connaissance de cause. Cela signifie que le pays importateur doit délivrer une licence avant le transport. Il permettra de mieux contrôler les politiques nationales d’exportation et d’importation afin de préserver les aspects environnementaux et sociaux.

Aujourd’hui, ce commerce est dans une large mesure dépourvu de tout contrôle ou réglementation au niveau mondial et de nombreux pays manquent de capacités pour l’élimination écologiquement rationnelle des déchets, souligne le ministère.

Selon les estimations, entre 9 et 12% des déchets plastiques sont recyclés au niveau mondial. La proposition norvégienne rendra économiquement viable le tri des déchets plastiques dans des fractions propres qui facilitera le recyclage. De cette manière, la proposition peut également déclencher la sélection des matières premières secondaires.

La Norvège souhaite également une collaboration plus étroite entre les gouvernements, la société civile, l’industrie et le secteur privé dans le cadre des efforts conjoints visant à faire face au défi mondial grandissant que les déchets plastiques se retrouvent dans l’environnement. Un partenariat dans le cadre de la Convention de Bâle constituera un nouveau moyen de collaboration au niveau mondial.

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