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16 Août

Brésil: Entrée en vigueur de la Convention de Minamata sur le mercure

Brésil- La Convention de Minamata sur le mercure, établissant des critères stricts pour l’élimination de l’utilisation du mercure, est entrée en vigueur ce mercredi dans plusieurs pays, dont le Brésil.

Au Brésil, l’accord a été validé par la présidence et par le Congrès brésiliens et a été remis à l’organisation des Nations Unies le 8 août dernier, a annoncé le ministère brésilien de l’Environnement sur son site internet, en faisant part de la participation du géant sud américain à la première conférence des parties à cette convention prévue du 24 au 29 septembre prochain à Genève, en Suisse.

« Le mercure est une substance hautement létale contrôlée par la Convention de Minamata. Le Brésil a déjà ratifié le traité et participera ainsi à la prochaine Conférence des parties à la convention », a indiqué le ministre de l’Environnement, Sarney Filho.

Ce texte de portée internationale doit son nom à une petite ville côtière de l’île de Kyushu au Japon, Minamata, où une usine a rejeté des métaux lourds en particulier du mercure dans la baie de cette ville de 1932 à 1968.

Signée en 2013, la convention oblige les 74 pays membres de la convention à protéger leurs citoyens des effets nocifs du mercure et à contrôler les industries polluantes, notamment les exploitations minières aurifères ainsi que les centrales électriques à charbon.

Selon les chiffres officiels du gouvernement brésilien, 1.784 personnes ont perdu la vie en raison de cette pollution au mercure de la mer et plusieurs milliers de personnes ont été victimes de la maladie de Minamata qui provoque de graves troubles nerveux pouvant entraîner la mort.

Près de 8.900 tonnes de mercure sont émises chaque année, selon le programme des Nations Unies pour l’environnement. Elles peuvent être émises naturellement par l’érosion des roches contenant du mercure, les feux de forêts et les éruptions volcaniques.

Voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Sud pour la journée du mercredi 16 août :

Argentine :

– Le ministère de l’Écologie et de l’espace public pilote une initiative au sein de la Province de Buenos Aires visant à remplacer les lampes d’éclairage public par des lampes à diode électroluminescente, ou lampe à LED.

Ces lampes LED peu énergivore représentent 74% dans lampes installées pour l’éclairage public à Buenos Aires, un pourcentage que le ministère aspire à faire monter à 100% en 2019.

Une diode électroluminescente (LED) est un composant électronique permettant la transformation de l’électricité en lumière. Ses principales applications, par ordre d’importance de marché, sont l’électronique mobile, les écrans, le secteur de l’automobile, l’éclairage et la signalisation.

Pour l’éclairage, on utilise des lampes constituées de plusieurs LED de forte puissance accolées, puisqu’à l’unité leur flux lumineux (mesuré en lumen ou lm) est encore trop faible.

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Chili :

– Le Chilesaurus, un herbivore à l’allure de terrible carnivore, a été mis au jour dans le sud du Chili en février 2004 par un garçon de 7 ans.

L’enfant accompagnait ses parents géologues dans les Andes quand il est tombé par hasard sur des fossiles présents dans des roches de la fin de la période du Jurassique, il y a environ 150 millions d’années.

Qualifié de l’un des dinosaures les plus déroutants et les plus fascinants jamais découvert, il pourrait être le « chaînon manquant » entre deux grandes familles de dinosaures, les théropodes et les ornithischiens, selon une étude qui prône une révision complète de leur généalogie.

Plusieurs chercheurs pensent pouvoir lui attribuer le titre de « chaînon manquant » entre les dinosaures herbivores et les théropodes.

Cet ancêtre commun a donné deux groupes: l’un est devenu les théropodes mangeurs de viande, l’autre les Ornithischiens végétariens.
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Colombie:

– La Cour constitutionnelle de Colombie a donné raison à des communautés autochtones du département désertique de La Guajira, dans le nord de la Colombie, en ordonnant la suspension pour trois mois de la déviation d’une rivière par une multinationale, principale productrice de charbon du pays.

Les communautés avaient interjeté une action en justice contre le détournement de la rivière « Bruno », invoquant qu’elles n’avaient pas été consultées et que cette opération restreignait leur accès à l’eau, selon le texte de cette décision publiée mardi.

La multinationale Cerrejon, qui appartient aux groupes BHP Billiton, Anglo American et Glencore, extrait du charbon dans cette région pauvre, frontalière du Venezuela, peuplée par plusieurs communautés autochtones, dont les Wayuu et les Kogui.

L’entreprise a affirmé dans un communiqué qu’elle « respecte la décision de la Cour et qu’à partir de cette date n’effectuera aucune intervention dans la zone minière en amont du lit naturel (de la rivière), jusqu’à ce qu’elle se prononce définitivement ».

La justice devra à terme se prononcer sur l’avenir des travaux de déviation du Bruno qui, selon l’entreprise, sont nécessaires pour maintenir ses niveaux de production.

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