Energie et transport: La BEI promet au Kenya son soutien pour le financement de projets

Nairobi – La Banque européenne d’Investissement (BEI) a annoncé avoir promis au Kenya son soutien pour le financement de projets dans les domaines de l’énergie et du transport.

Les deux parties ont signé, à l’occasion d’une visite de responsables de la BEI au Kenya, des lettres d’intention relatives à deux projets énergétique et routier, dont la première porte sur le financement de l’extension de la centrale géothermique Olkaria I et prévoit que la BEI accorde 113 millions d’euros au pays d’Afrique, destinés à servir à l’ajout d’une turbine de 70 MW et la mise en place des puits nécessaires, du système de collecte de la vapeur et des installations d’interconnexion, indique la BEI dans un communiqué publié lundi sur son portail.

La deuxième lettre d’intention concerne le financement de la mise à niveau et l’élargissement de la route d’accès au port de Mombasa (42 Km), en vue d’améliorer la sécurité routière sur ce tronçon et réduire la congestion qui engendre des retards pour les marchandises qui transitent par l’infrastructure portuaire, a fait savoir la même source, ajoutant que ce projet est cofinancé à travers un prêt concessionnel de 50 millions d’euros, appuyé par le gouvernement allemand (Banque de développement, KFW), une subvention de l’UE et un prêt de la Banque africaine de développement (BAD).

Par la même occasion, relève le document, les deux parties ont signé un accord sur la contribution de la BEI au financement du projet « Last Mile connectivity », visant le raccordement de près de 300.000 ménages kényans (1,5 millions de personnes) au réseau national d’électricité.

Ainsi, la BEI accordera un prêt de 60 millions d’euros au Kenya pour la contribution au financement de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre du programme mis en place par les autorités kényanes pour généraliser l’accès des populations kényanes à l’électricité à l’horizon 2020, a relevé la même source, notant que ces fonds font partie d’un financement « mixte » auquel l’Agence française de développement contribue avec un prêt de 90 millions d’euros, alors que l’Union européenne accorde une subvention de 30 millions d’euros.

Cité dans le communiqué, le vice-président de la BEI et responsable des opérations de la banque en Afrique de l’Est, Pim van Ballekom a déclaré que « le Kenya se positionne de plus en plus comme une plaque tournante régionale sur différents plans. En tant que banque, on perçoit cela d’un point de vue très fondamental, à savoir qu’il y a une population jeune et en pleine croissance avec un potentiel énorme, et que vous avez besoin des investissements pour soutenir cette dynamique, à la fois directement et indirectement ».

Ces deux autres projets concernant l’amélioration de l’accès au port de Mombasa et l’extension de la centrale géothermique d’Olkaria I vont contribuer au renforcement « des infrastructures clés et témoignent de la façon dont la BEI soutient les services de base, l’esprit d’entreprise et la compétitivité au Kenya », a-t-il dit, se disant « heureux de pouvoir travailler en partenariat avec des partenaires locaux et européens pour y parvenir ».

La Banque européenne d’investissement soutient les investissements de transformation en Afrique depuis plus de 50 ans et opère au Kenya depuis 1977, note le communiqué, précisant qu’au cours de la dernière décennie, la BEI a accordé plus de 22 milliards d’euros pour l’investissement à long terme dans le continent.