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16 Nov

Le Chili appelle à une action urgente pour asseoir les règles de la mise en œuvre de l’Accord de Paris

Marrakech– La Présidente du Chili, Mme Michèle Bachelet, a appelé, depuis Marrakech, à une action urgente pour mettre en place les règles de la mise en œuvre de l’Accord de Paris en vue de faire face aux changements climatiques.

Dans une allocution à la séance solennelle de haut niveau de la 22è Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) qui se tient du 7 au 18 novembre, Mme Bachelet a indiqué que l’Accord de Paris a été un événement historique pour parvenir à une société à bas carbone, soulignant que la réussite de cet accord est tributaire de la conjugaison des efforts de tous les pays avec l’implication des sociétés.

Après avoir réaffirmé l’engagement de son pays par rapport à la convention des Nations unies sur les changements climatiques, la présidente du Chili a relevé que « le modèle de développement que nous avons hérité de l’ère industrielle ne nous permettra pas de survivre ».

Les efforts déployés actuellement sont « insuffisants », puisque le changement climatique cause des dégâts pour les catégories vulnérables, notamment les femmes et les enfants, a-t-elle dit, insistant sur la nécessité de préserver les droits des populations lésées par les changements climatiques à long terme.

A propos des efforts du Chili en matière de lutte contre les changements climatiques, Mme Bachelet a rappelé que son pays a créé une agence des changements climatiques afin de coordonner les efforts des secteurs public et privé en matière d’adaptation et d’atténuation.

Le Chili a également adopté une stratégie nationale relative aux changements climatiques et aux ressources naturelles dont la mission est de limiter la vulnérabilité climatique, économique et sociale et de faire face à la désertification, à la dégradation des sols et à la sécheresse, ainsi que la réduction des gaz à effet de serre, a-t-elle ajouté.

La présidente chilienne a indiqué que son pays aspire à porter à 70% son énergie générée de sources renouvelables à l’horizon 2050, notant que l’objectif est d’obtenir une énergie propre, moins chère et concurrentielle.

Après avoir passé en revue les efforts de son pays dans la protection des océans affectés par les changements climatiques, elle a souligné qu’il est impossible de revenir en arrière et qu’il faut prendre des mesures concrètes et passer à l’action.

De son côté, le Premier ministre portugais, Antonio Costa, a estimé qu’en dépit de l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris, la lutte contre les changements climatiques nécessite des efforts supplémentaires à l’avenir, surtout que la concentration des gaz à effet de serre dans l’air ne cesse d’accroître.

Il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre l’accord et ses mécanismes de financement, tout en veillant à la complémentarité des efforts internationaux dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, soulignant l’importance d’adopter des politiques et initiatives en vue de tirer profit des ressources naturelles et réduire les émissions industrielles.

Le Premier ministre portugais a indiqué que son pays a décidé de focaliser ses efforts sur l’efficacité énergétique, à travers des politiques qui ciblent le développement urbanistique, ajoutant que le Portugal a un agenda ambitieux en termes d’énergies renouvelables.

M. Costa a, par ailleurs, appelé au renforcement de la coopération dans le domaine des énergies renouvelables, en particulier entre la Péninsule Ibérique et le reste des pays européens, notant que le Portugal coopère dans ce domaine avec nombre de pays, notamment le Maroc « avec lequel nous avons commencé et continuerons à travailler ».

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