En vedetteLe Golfe du Mexique, véritable champ de bataille selon des experts environnementaux

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11 Avr

Le Golfe du Mexique, véritable champ de bataille selon des experts environnementaux

Washington – Des experts environnementaux ont alerté que le Golfe du Mexique est devenu ces dernières années un véritable champ de bataille, entre les bateaux de militants écologistes, les navires et hélicoptères de la Marine mexicaine patrouillant la zone, et les pêcheurs clandestins de la vessie natatoire du totoaba, poisson endémique du Golfe désormais en danger d’extinction et très prisé sur le marché noir pour ses vertus présumées en matière de médecine et d’esthétique.

Le marsouin du Pacifique ou marsouin du Golfe de Californie est l’autre victime de ce trafic: appelé aussi « vaquita marina » (« vachette de mer »), le plus petit marsouin du monde se coince dans les filets dérivants des contrebandiers.

Selon les experts, il en resterait moins d’une trentaine. Pour les protéger, les autorités interdisent depuis 2015 quasiment toute pêche sur près de 1.300 km2, notamment autour de San Felipe, un petit village qui en dépend à 70% et peu à peu déserté par ses habitants.

D’avril 2015 à janvier 2018, 704 vessies de totoaba ont été saisies, ainsi que 304 cadavres dans des filets clandestins, selon Profepa.

Le marsouin vit juste à l’embouchure du fleuve Colorado car il a besoin d’une eau à faible teneur en sel et riche en aliments, et de températures basses, explique Manuel Galindo, un océanologue retraité qui a travaillé pendant 37 ans à l’Institut de recherches océanologiques de l’Université autonome de Basse-Californie.

Par ailleurs, voici le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Nord pour la journée de mercredi 11 avril 2018.

Etats-Unis d’Amérique:

La ville de Los Angeles, en Calfornie, a peint ses chaussées en blanc pour réduire l’effet des « îlots de chaleur » urbains et combattre les effets du changement climatique. L’initiative a pour but de favoriser un été plus frais et à renforcer la conscience climatique chez les habitants.

Les responsables de la ville ont commencé à mettre en oeuvre ce projet en mai dernier. Les essais préliminaires ont montré une réduction de la température des routes jusqu’à 10 degrés. Le projet consiste à appliquer un revêtement gris clair sur les chaussées et les surfaces en asphalte. Le produit utilisé permet aussi de protéger et maintenir la qualité et la longévité de la surface.

En réduisant la température des rues de la ville, les autorités affirment que cela peut aider à réduire les températures dans les quartiers où le produit est appliqué.

Avec ses nombreuses rues et autoroutes, Los Angeles souffre de l’effet « îlot de chaleur », qui fait que les zones urbaines deviennent plus chaudes que leur environnement rural, formant une « île » de températures plus élevées.

« Les îlots de chaleur se produisent sur la surface et dans l’atmosphère », selon l’Agence américaine de Protection de l’Environnement (EPA). « Lors d’une journée d’été chaude et ensoleillée, le soleil peut sécher et chauffer les surfaces urbaines exposées, comme les toits et les pavés, à des températures de 10 à 32 ° C plus chaudes que l’air, tandis que les surfaces ombragées ou humides, souvent rurales, restent proches des températures de l’air ».

Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, qui pourrait se présenter à la présidence en 2020, a utilisé ce projet dans le cadre d’un plan global visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2025.

« Le changement climatique est une réalité de la vie quotidienne des habitants de Los Angeles et de toutes les villes du monde, une grave menace pour notre santé, notre environnement et notre économie, qui n’est ni discutable ni négociable », a-t-il affirmé dans une déclaration l’année dernière après que le président Trump a décidé de retirer les Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat.

Canada :

– Des représentants de plus de 300 municipalités du Québec ont voté récemment à l’unanimité une résolution qui leur permettrait d’aller devant les tribunaux si le gouvernement provincial n’impose pas des normes plus sévères afin de protéger leurs sources d’eau potable.

Même s’ils concèdent voir des signes positifs de la part du gouvernement de Philippe Couillard, ils menacent néanmoins d’entamer des démarches judiciaires si les lois n’évoluent pas rapidement.

Avec ce vote unanime, les municipalités rassemblées ont envoyé un signe clair à Québec, surtout que les 338 représentants ont demandé une dérogation au ministère de l’Environnement pour obtenir le pouvoir d’imposer des distances d’un minimum de deux kilomètres entre les sources d’eau potable et les éventuelles installations gazières et pétrolières, plutôt que les 500 mètres prescrits par le gouvernement de la province.

Actuellement, des pourparlers sont en cours à ce sujet avec la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon.

De leur côté, les membres du comité de pilotage du dossier se disent confiants que la ministre Melançon approuve leur demande, sachant qu’elle s’est engagée à la suite d’une rencontre avec le comité à rendre une réponse dans la semaine du 9 avril.

A rappeler que le 18 février dernier, la municipalité de Ristigouche Sud-Est a gagné son procès face à la compagnie pétrolière «Gastem», puisque le droit de protéger les sources d’eau potable de ses citoyens lui a été reconnu par la Cour supérieure.

Selon le maire de Ristigouche Sud-Est, François Boulay, ce jugement permet d’appuyer les municipalités face à un règlement qu’il juge actuellement «inadéquat».

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