En vedetteVers un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers

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04 Avr

Vers un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers

Rabat – Le Secrétariat d’État chargé du Développement durable (SEDD) a lancé, mercredi à Rabat, une étude pour l’élaboration d’un plan d’action pour la valorisation des déchets miniers au Maroc, afin de lutter contre la dégradation des ressources naturelles et les différentes formes de pollution liées aux activités minières.

Cette étude a pour objectifs de dresser un état des lieux au Maroc en matière de risques de pollution par les activités minières et d’élaborer un plan d’action déterminant les mesures nécessaires pour maîtriser et réduire les impacts éventuels de ces activités.

Elle prévoit également l’élaboration de propositions pour la réhabilitation des aires d’entreposages des rejets miniers ou des déchets miniers qui entravent l’expansion urbaine, ainsi que la proposition des moyens de contrôle des problématiques environnementales qui y sont associées.

Cette étude comprend, en outre, le diagnostic et l’évaluation de l’ampleur de la pollution et des impacts des déchets miniers sur l’environnement, le Benchmark des solutions adoptées dans d’autres pays pour les mêmes catégories des mines et une base de données nationale pour le suivi environnemental des mines abandonnées, réhabilitées ou en cours d’exploitation.

Intervenant à cette occasion, le ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable, Aziz Rabbah a indiqué que le Maroc a mis en place une stratégie nationale de développement durable 2030 (SNDD), qui a été adoptée par le Conseil des ministres en juin 2017 et qui a pour objectif l’intégration du développement durable dans les politiques sectorielles et la transition du Maroc vers l’économie verte, ainsi que la convergence entre les stratégies sectorielles.

M. Rabbah a noté que cette étude prévoit l’élaboration d’un plan d’action permettant de pallier à l’ampleur de la pollution et des impacts des déchets miniers sur l’environnement au niveau national. Pour ce faire, ce plan devra proposer des solutions de réhabilitation pour chacun des grands sites fermés ou abandonnés et de valorisation des déchets miniers abandonnés après l’achèvement de l’exploitation des mines et le traitement des déchets miniers en cours de production et ce, dans une démarche de promotion du développement durable.

A ce propos, il a insisté sur la nécessité de mettre en place une cartographie des différents types de déchets miniers et une estimation de leurs quantités et d’assurer une caractérisation des déchets miniers et leur analyse pour donner une idée sur la qualité et la quantité des métaux et autres polluants qu’ils contiennent.

Il a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance d’une évaluation des risques et des impacts environnementaux des sites potentiellement pollués avec une caractérisation des impacts sur les différents milieux (sol, eaux souterraines et superficielles, air ambiant et végétaux) et d’une analyse du cadre juridique et réglementaire régissant le secteur minier, le traitement, la réhabilitation, le réaménagement et la valorisation des déchets miniers et la réhabilitation des exploitations minières fermées, en plus de l’élaboration d’un rapport sur la situation des déchets miniers au Maroc.

Cette analyse devra déboucher sur un Benchmark des solutions adoptées dans d’autres pays pour les mêmes catégories des mines, avec des propositions concrètes concernant les meilleures options pour accélérer la valorisation des déchets miniers au niveau national (valorisation matière, énergétique ou autre) et la réhabilitation des sites fermés ou abandonnés, ainsi qu’un schéma de gouvernance pour en assurer le suivi de manière efficiente et avec l’implication de tous les acteurs concernés, a-t-il ajouté.

Pour sa part, la directrice de l’Observation, des Études et de la Planification, relevant du Secrétariat D’État chargé du Développement durable, Rajae Chafil a souligné que cette étude s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la SNDD qui se décline en sept enjeux, dont le 6ème porte sur l’économie verte, et qui vise, entre autres, le développement durable du secteur minier.

Cette étude contribuera également à l’examen des moyens de valorisation des déchets miniers pour créer des richesses et des activités génératrices de revenus et les transformer de l’état de déchets à l’état de matières premières prêtes à être utilisées dans des procédés industriels ou en une source d’énergie, a poursuivi Mme Chafil.

Cette rencontre a été marquée par la présentation des résultats préliminaires du Benchmark international en matière de valorisation des déchets miniers et la présentation des résultats préliminaires d’une évaluation technico-économique (cas spécifique de la valorisation des déchets de charbon).

Ont pris part à cet atelier les représentants des départements ministériels, des organismes publics et des Conseils régionaux, des universitaires, des opérateurs économiques et de la société civile.

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