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20 Juin

L’Asie du Sud-est est la région la plus exposée aux catastrophes naturelles dues au changement climatique

Bangkok – Des experts internationaux ont exhorté les gouvernements d’Asie du Sud-est à accorder la priorité à la création d’une résilience au changement climatique dans une région considérée comme la plus exposée aux catastrophes naturelles, notamment celles dues au réchauffement climatique.

Les catastrophes naturelles ont fait des millions de déplacés dans la région de l’Asie du Sud-est, qui ont quitté leurs maisons pour plonger dans une situation de précarité et d’insécurité, indique un rapport sur l’impact des changements climatiques repris par la presse thaïlandaise à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’environnement.

Outre le déplacement des populations sinistrées, les catastrophes naturelles dans la région ont dévasté de vastes zones agricoles, ajoutant la problématique de la sécurité alimentaire au lot des désastres des catastrophes naturelles, selon le rapport.

Cité dans le rapport, un chercheur sur les changements climatiques de l’Institut de l’environnement de Stockholm, Andrea R. Torre, a déclaré que les chiffres de 2017 sur les migrations et les changements climatiques dans le monde montrent que la région de l’Asie du Sud-Est est celle qui a le plus souffert des catastrophes naturelles.

Environ 8,6 millions des personnes qui ont été contraintes de migrer en raison des aléas climatiques en 2017 provenaient d’Asie du Sud-Est, soit environ 46% du nombre total de personnes déplacées à travers le monde, souligne l’expert.

Les catastrophes naturelles majeures ont pris la forme d’inondations, de typhons, de tremblements de terre, d’éruptions volcaniques, de sécheresses et de glissements de terrain qui ont menacé l’habitat et les moyens de subsistance de nombreuses populations d’Asie du Sud-est, notamment en Indonésie et aux Philippines, selon le rapport.

Le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC), cité par le rapport, a révélé que 61% des déplacements des populations en 2017 avaient été déclenchés par des catastrophes naturelles, dépassant ainsi les guerres et les conflits politiques qui ne représentent que 39% des migrations massives.

Sur l’ensemble des déplacements massifs liés aux catastrophes, la Chine arrive en tête avec 4,4 millions de personnes déplacées. Les Philippines arrivent en deuxième position avec plus de 2,5 millions de personnes déplacées par les catastrophes naturelles. En Thaïlande, plus de 50.000 personnes ont dû quitter leurs maisons en raison des inondations en 2017.

Avec l’intensification du changement climatique, les conditions météorologiques extrêmes seront plus fréquentes, ce qui contribuera à accroître les impacts sur un plus grand nombre de personnes, en particulier les personnes vivant dans des zones vulnérables au changement climatique, telles que le delta du Mékong et le delta du fleuve Chao Phraya, selon le rapport.

«Si nous ne parvenons pas à atténuer les changements climatiques, de plus en plus de personnes deviendront des réfugiés climatiques à l’avenir. Il est très important que les gouvernements des pays de l’Asie du Sud-Est développent leur résilience climatique et se préparent au pire des catastrophes à l’avenir, recommande le rapport.

Le rapport relève aussi la problématique de la pauvreté et de l’insécurité en corrélation avec les déplacements massifs des populations suite aux catastrophes naturelles.

Après les dévastations causées par le typhon Haiyan et la tempête tropicale Kai-tak, les populations ont dû quitter leurs habitations détruites pour s’engouffrer dans des bidonvilles surpeuplés dans la métropole de Manille.

La qualité de vie de ces personnes déplacées s’est considérablement dégradée, car la plupart d’entre elles n’ont pas accès à l’éducation de base, aux soins de santé et à l’emploi, ce qui les enfonce plus profondément dans la pauvreté, relève le rapport.

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