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09 Mar

Plaidoyer à Casablanca pour une meilleure politique de l’eau

Casablanca – Les participants à une conférence sur « L’assainissement du littoral, enjeu du Grand Casablanca » ont plaidé, vendredi à Casablanca, pour faire de l’eau l’élément central de toutes politiques sectorielles visant la préservation du littoral et le développement durable.

Lors de cette rencontre, co-organisée entre la Coalition marocaine pour l’eau et Lydec, les intervenants ont souligné que face aux défis majeurs qui guettent le littoral et les ressources en eau du pays, les acteurs de ce secteur vital sont appelés plus que jamais à mettre en place des programmes de réhabilitation urbaine axés sur une approche participative afin de protéger le littoral et réduire l’impact négatif du changement climatique.

Dans ce sens, Jean-Pascal Darriet, directeur général de Lydec et membre fondateur de la Coalition marocaine pour l’eau, a fait observer que les 3.500 km de côtes marocaines accueillent aujourd’hui 80% des industries du Royaume et 80% des activités touristiques, expliquant que ce patrimoine naturel doit faire face à d’importantes dégradations, du fait des déversements d’eaux usées industrielles et des effluents domestiques urbains, outre les effets du changement climatique.

D’après M. Darriet, la mise en service du Système Antipollution Est (Sap Est), inauguré par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en mai 2015, s’avère une contribution concrète à la préservation du littoral et des océans.

« Dimensionné pour une charge polluante équivalente à 5,5 millions d’habitants, sa construction est considérée comme le plus important investissement jamais réalisé par Lydec, pour un montant de global de 1,45 milliards de dirhams », a-t-il rappelé.

La préservation du littoral requiert également, au-delà d’ouvrages techniques, une démarche de sensibilisation et de mobilisation des parties prenantes concernées, a insisté M. Darriet.

De son côté, Houria Tazi, président de la Coalition marocaine pour l’eau, a indiqué que la croissance démographique, la dégradation des écosystèmes environnementaux et la gestion inadéquate des risques d’inondations, de sécheresses et de pollution constituent les défis majeurs qui menacent le littoral et les ressource en eau du pays.

Pour relever ces défis, le Maroc a d’ores et déjà franchi des étapes importantes, a-t-elle noté, précisant que « la politique de l’eau du Royaume est passée d’une approche quantitative à une approche qualitative, ouvrant ainsi la voie à de solides partenariats entre les secteurs public et privé ».

« Aujourd’hui, nous souhaitons au travers de cette première conférence, organisée avec Lydec, renforcer la sensibilisation et la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes concernées autour de cet enjeu majeur qu’est la préservation du littoral », a ajouté Mme. Tazi.

Pour sa part, Rajaa Chafil, directrice de la division d’Observation, d’études et de planification au secrétariat d’Etat chargé du Développement durable, a passé en revue les grands axes et objectifs de la Stratégie nationale de développement durable en expliquant qu’elle vise à concrétiser une vision d’une économie verte et inclusive au Maroc d’ici 2030.

Cette stratégie, qui ambitionne de renforcer les piliers du développement durable, se décline en 31 axes stratégiques et 137 objectifs avec des indicateurs précis, faisant d’elle un outil de référence et de convergence des différentes politiques publiques ayant pour objectif le développement durable du Maroc, a-t-elle rappelé.

Au terme de cette conférence, les participants ont pris part à une visite guidée pour découvrir le cœur du Système Anti-Pollution Est, en l’occurrence la station Eaucéan de Sidi Bernoussi, un ouvrage emblématique de la revalorisation urbanistique et environnementale du Grand Casablanca.

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