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01 Avr

Australie : 20% des grands pollueurs ne respectent pas les limites d’émissions de CO2

Canberra – Près de 20% des grands sites industriels en Australie ont augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre au-dessus des limites fixées par le gouvernement au cours de l’exercice écoulé, selon une analyse des données officielles.

Quelque 38 des 210 mines, fonderies, raffineries et autres installations industrielles couvertes par la politique du « mécanisme de sauvegarde », un système de compensation obligatoire des émissions de carbone supérieures à un niveau de référence et s’applique aux gros émetteurs, ont dépassé les limites de pollution, a précisé Clean Energy Regulator, l’organisme gouvernemental responsable de l’application de la législation visant à réduire les émissions de carbone et à accroître l’utilisation des énergies renouvelables.

Ensemble, ces sites industriels ont émis environ 790.000 tonnes de dioxyde de carbone de plus qu’ils ne devraient, a indiqué la même source, rappelant qu’en vertu des règles du mécanisme de sauvegarde, les entreprises qui ne respectent pas leur limite sans raison valable doivent acheter des crédits de carbone ou payer des pénalités pour compenser ces émissions.

Mais l’Australian Conservation Foundation (ACF) a constaté qu’environ 729.000 tonnes d’émissions au-dessus des limites précédemment convenues n’avaient pas été pénalisées l’année dernière, les entreprises ayant été autorisées à augmenter leurs émissions de façon permanente ou temporaire.

Sur la base du coût moyen d’un crédit carbone, ces exceptions ont permis aux entreprises d’éviter de payer environ 10,3 millions de dollars pour les compensations.

Ne pas obliger les pollueurs industriels à payer pour leurs émissions excédentaires veut dire ce prix sera payé par les contribuables australiens à travers le fonds de réduction des émissions de 2,5 milliards de dollars, a expliqué Selon Gavan McFadzean, directeur du programme de changement climatique à la Fondation.

« Il s’agit d’une grave pollution qui affecte notre atmosphère et réchauffe la planète », a relevé M. McFadzean. « En fin de compte, tout le monde en paiera le prix, que ce soit en perdant une maison à cause des feux de brousse, en souffrant de pénuries alimentaires à la suite de sécheresses prolongées ou en constant la perte de récifs coralliens », a-t-il ajouté.

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