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13 Jan

Bulletin de l’écologie de l’Europe Est

Varsovie- Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe Orientale pour la journée du vendredi 13 janvier 2017:

Autriche:

Les politiques énergétiques autrichiennes suivent globalement les lignes directrices européennes. Ainsi la première étape visée se situe en 2020, échéance de la stratégie Europe 2020 de l’Union.

La stratégie énergétique de l’Autriche a été élaborée entre 2009 et 2010 par180 experts scientifiques, économiques, environnementaux, sociologues sous l’impulsion des ministères de l’environnement et de l’économie.

Le résultat est un ensemble de 39 paquets de mesures aptes à répondre aux exigences européennes, mais aussi à mettre en place les bases d’un système prenant en compte une vision à long terme: l’autarcie énergétique à l’horizon 2050.

Cette stratégie a été analysée et évaluée quantitativement par quatre institutions différentes à savoir l’agence autrichienne de l’énergie, le Ministère de l’Environnement, e-control (le régulateur du marché autrichien de l’énergie) et l’institut de recherche en économie (WIFO).

Les conclusions sont claires: cette batterie de mesures peut non seulement permettre d’atteindre les objectifs européens, mieux encore, les dépasser. Un autre enseignement de cette analyse est qu’en 2020, le chauffage urbain et les transports occuperont une place majeure dans la consommation finale d’énergie.

En résumé, cette stratégie repose sur trois piliers à savoir l’amélioration de l’efficacité énergétique, perçue comme la clé de la politique climatique et énergétique, le développement des énergies renouvelables ainsi que la sécurisation de l’approvisionnement énergétique.

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Turquie:

La consommation d’électricité en Turquie devrait croître d’environ 6 pc dans la décennie à venir, imposant toujours plus d’investissements dans le secteur énergétique.

Pour faire face à cette situation, Ankara poursuit des objectifs simultanés à savoir l’amélioration de l’approvisionnement en énergie, l’augmentation de l’efficacité énergétique et le développement plus poussé des énergies renouvelables.

Dans cette dernière catégorie, la filière éolienne semble désormais prendre une place significative dans le mix énergétique turc.

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Russie:

L’agence spatiale russe Roskosmos veut nettoyer l’espace des déchets anthropiques qui polluent l’espace en les faisant dévier de leur orbite grâce au souffle d’un moteur à réaction. Ce projet est actuellement mis au point par l’Institut central scientifique et de recherche en construction mécanique, l’organisation scientifique principale de Roskosmos.

L’idée est assez originale, explique Oleg Gorchkov, directeur général de l’Institut. L’appareil est muni de moteurs ioniques installés dans deux directions opposées. Il s’approche d’un satellite usagé et allume ses moteurs des deux côtés à une puissance équivalente, ce qui lui permet de rester en place et d’utiliser le souffle d’un des moteurs pour changer la trajectoire orbitale de l’appareil visé.

Ce dernier perd progressivement sa vitesse et quitte son orbite. La durée nécessaire de cette exposition au jet ionique dépend de la puissance de l’appareil. Selon les estimations, si sa puissance atteint près de 5 kW, la déviation du satellite cible prendra jusqu’à 15 jours selon sa masse et ses dimensions’’.

Il est de plus en plus difficile d’ignorer le problème des débris spatiaux volant à proximité de la Terre: le développement de l’activité spatiale, notamment les lancements, pourrait s’arrêter complètement d’ici 100 ou 200 ans à cause de la pollution des orbites terrestres. Chaque nouveau lancement laisse en orbite 2 ou 3 nouveaux fragments: un étage de fusée, un bloc d’accélération, des réservoirs de combustible… Tout cela peut orbiter autour de la Terre pendant une période indéfinie, créant des problèmes pour les stations orbitales et les groupements de satellites.

La question la plus sensible concerne l’utilisation de l’orbite géostationnaire, qui est la région la plus demandée pour le placement de satellites commerciaux. Les appareils non-fonctionnels et non-contrôlés créent déjà des obstacles pour la mise en orbite de nouveaux satellites.

‘’D’abord, il faut s’entendre au niveau international pour déterminer qui est responsable de la pollution spatiale et comment il faut assumer cette responsabilité. Ensuite, on peut décider du plan d’actions‘’, estime Ivan Moïsseïev, directeur de recherche de l’Institut de politique spatiale.

L’orbite contient tellement de débris qu’une campagne de nettoyage ne pourra être qu’une entreprise de grande envergure, forcément internationale. ’’A mon avis, dans un avenir proche, il sera plus facile de s’entendre à l’ONU sur la non-pollution de l’espace que sur son grand nettoyage’’, a-t-il estimé.

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