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27 Août

La consommation de viande n’est pas à bannir pour contenir le réchauffement de la planète

Genève- Contrairement aux énergies fossiles, la consommation de viande n’est pas à bannir pour contenir le réchauffement de la planète à 1,5°, mais la quantité doit être réduite et la production optimisée, estime le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), basé à Genève.

Émettrice de 15 milliards de tonnes d’équivalents CO2 (CO2-eq), la production de nourriture compte environ pour un tiers des émissions humaines mondiales de gaz à effet de serre. Sur ces 15 milliards, environ la moitié provient de la production de viande. Selon le rapport du GIEC Climate Change and Land publié mi-août, une réduction des émissions dans ce secteur serait nécessaire pour tenir l’objectif de l’Accord de Paris.

« Si aucun effort n’est fait, cela en impliquerait d’autres plus importants dans d’autres secteurs, comme l’énergie, où le remplacement des ressources fossiles devrait être plus rapide et plus profond », explique Edouard Davin, l’un des coauteurs du rapport. « Il faudrait un recours accru aux bioénergies, ce qui nécessite des terres et pourrait menacer la sécurité alimentaire », poursuit le chercheur de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

La nécessité de réduire la consommation de viande concerne les pays développés, où celle-ci excède de loin une ration saine et durable, surtout en viande rouge. Selon Edouard Davin, une consommation en ligne avec l’objectif 1,5° serait de 15 kilos par an et par personne. En Suisse, cela représenterait une division par trois de la consommation actuelle moyenne, soit proche d’un régime flexitarien, permettant de réduire entre 25% et 50% les émissions de CO2-éq liées à l’alimentation, détaille le scientifique.

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