ActualitésCOP : l’histoire d’une bataille qui engage la survie de l’humanité (ENCADRE)

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03 Nov

COP : l’histoire d’une bataille qui engage la survie de l’humanité (ENCADRE)

Bonn – La Conférence des parties à la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques (CCNUCC), couramment baptisée COP, rassemble la majorité des pays de la planète portés par l’engagement commun de relever l’enjeu d’un climat rebelle qui menace la survie même de l’humanité.

Rendez-vous incontournable depuis plus de 20 ans pour encadrer les efforts des États Parties visant à contenir le dérèglement du climat, cette conférence dont la 23e édition se tiendra du 6 au 17 novembre à Bonn (Allemagne) sous la présidence des iles Fidji représente l’organe décisionnel suprême de la communauté internationale en la matière.

La CCNUCC, signée à l’issue du Sommet historique de la Terre organisé à Rio de Janeiro en 1992, est entrée en vigueur en 1994. A travers cet instrument international, les Nations unies se sont dotées d’un cadre d’action regroupant les États membres dans la lutte mondiale contre le réchauffement planétaire.

Un secrétariat de la Convention-cadre a été installé à Genève après son entrée en vigueur en 1994, avant d’être relocalisé à Bonn au lendemain de la COP1 qui s’est déroulée à Berlin en 1995. Depuis, vingt-deux conférences ont eu lieu dont deux au Maroc : la 21ème s’est tenue en décembre 2015 à Paris, la 22ème l’année suivante à Marrakech et la prochaine édition est programmée dès lundi en Allemagne.

La Convention-cadre et ses instruments juridiques connexes ont pour objectif principal de stabiliser la concentration des gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère, à un niveau qui empêche toute « perturbation anthropique dangereuse du système climatique ».

Elle stipule qu’il incombe « aux parties de préserver le système climatique dans l’intérêt des générations présentes et futures, sur la base de l’équité et en fonction de leurs responsabilités communes et de leurs capacités respectives ».

D’après la CCNUCC, certains pays sont particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques, particulièrement les États insulaires, ceux ayant des zones côtières de faible élévation ou ayant des zones arides ou semi-arides. Tous ces territoires peuvent être sujets à des épisodes climatiques extrêmes tels que les inondations et la désertification.

En outre, les pays en développement aux écosystèmes montagneux fragiles sont aussi vulnérables aux effets des changements climatiques.

Lors des COP, les Parties à la convention s’engagent à entériner des accords sur la réduction des émissions polluantes dues à l’activité humaine, avec des objectifs communs mais différenciés. Les États évaluent, lors de ces conférences annuelles, l’évolution de leurs engagements et l’application des engagements pris. Des sessions de négociations sont réalisées en amont de ces sommets.

Aujourd’hui, la convention compte 197 États parties (196 États et l’Union européenne). La Palestine a été le dernier État à intégrer la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques en mars 2016.

A Marrakech, il a été question principalement de discuter et d’élaborer une vision pour la mise en œuvre de l’Accord historique adopté en décembre 2015 lors de la COP21 et ratifiée par la communauté internationale quelques mois plus tard.

Par ce pacte, les États parties, sauf les États Unis d’Amérique qui se sont retirés de l’accord, se sont engagés à agir en vue de contenir la hausse de la température globale « bien en deçà de 2°C » par rapport au niveau préindustriel et à « poursuivre les efforts » pour la limiter à 1,5°C.

Comme ce fut le cas lors de la COP 22 de Marrakech, la construction d’une résilience plus forte pour toutes les nations vulnérables, le sommet de Bonn sous présidence fidjienne mettra l’accent sur le financement de l’adaptation au changement climatique, le suivi de l’adhésion à l’Accord de Paris et l’identification des objectifs du Programme d’action mondiale pour le climat.

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