COP25: Le Maroc, un pays non pollueur selon l’AMCDD

Madrid – Le Maroc est un pays non pollueur mais fortement impacté par les changements climatiques, à l’instar de nombre de pays africains, a souligné le Secrétaire général de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD), Abdesslam Benbrahim.

Le Maroc, comme plusieurs autres pays ayant ratifié la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a déposé auprès du secrétariat de la CCNUCC ses contributions nationales déterminées (NDC) dans lesquelles il relate ses engagements sur les plans international et national, a-t-il indiqué, dans une déclaration à la MAP, en marge des travaux de la 25è Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP 25).

« Ces NDC ont été qualifiées de très ambitieuses, mais nous, en tant que société civile, nous suivons les démarches et dispositions initiées par le gouvernement pour essayer d’honorer les différents engagements pris », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « notre participation à cette COP25 s’inscrit dans la continuité de la dynamique qui a commencé à partir de la COP21, tenue à Paris, au cours de laquelle les négociateurs sont parvenus à asseoir un accord sur le climat dont l’objectif principal est de fixer la température de la planète à 2° C dans la perspective d’atteindre 1,5 °C à l’avenir ».

Le Maroc dispose d’une politique climatique bien cadrée, dotée de stratégies sectorielles, s’est-il félicité, notant que « nous en tant qu’AMCDD qui représente la société civile environnementale marocaine regroupant près de 1.000 associations, estimons que toutes les politiques nationales en matière de climat et d’environnement doivent concourir, en prévoyant, d’ici l’exercice 2021, des budgets climato-sensibles et des rubriques dédiées au climat ».

Dans la même lignée, « nous avons fait un tour de benchmarking autour de trois expériences réussies, celles de la France, de l’Allemagne et du Canada, des pays qui ont pu faire face aux impacts climatiques ».

Le Maroc, outre la mise à disposition de ressources financières, est invité à renforcer les capacités de l’ensemble des acteurs étatiques, territoriaux, de la société civile et du secteur privé, afin d’oeuvrer ensemble à honorer les engagements pris et permettre au pays de parvenir à un développement durable, à la sauvegarde de l’environnement et à des villes résilientes.

Il a cité, dans ce contexte, le Fonds vert pour le climat qui a été adopté dans l’accord de Paris dont l’enveloppe budgétaire est estimée à 100 milliards dollars à partir de 2020.

Le Fonds vert pour le climat est un mécanisme financier de l’Organisation des Nations unies, rattaché à la CCNUCC, visant à transférer des fonds des pays les plus avancés à destination des pays les plus vulnérables pour mettre en place des projets qui luttent contre les effets des changements climatiques.

Organisée sous la présidence du gouvernement du Chili, avec le soutien logistique du gouvernement espagnol, la COP25, qui se tient du 2 au 13 décembre à Madrid, a pour objectif principal de prendre des mesures qui seront cruciales pour la suite du processus de l’ONU Changements climatiques.