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28 Juin

Des experts se penchent sur la relation étroite entre technologie, jeunesse et « les océans que nous voulons »

Rabat – La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa, a organisé, lundi, une conférence hybride pour discuter des résultats stratégiques attendus qui décrivent « les océans que nous voulons » et mettre en exergue le rôle central que peuvent jouer la technologie et les jeunes dans la réalisation des objectifs de la Décennie pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030).

Organisée au Centre International Hassan II de Formation à l’Environnement, bras académique de la Fondation, en partenariat avec la Commission Océanographique Intergouvernementale (COI) de l’UNESCO, qui coordonne la Décennie, cette conférence a porté sur la thématique « des océans à portée de tous grâce à un accès libre et équitable aux données, à l’information ainsi qu’à la technologie et l’innovation ». Elle est la première d’une série de webinaires qui s’assignent pour objectif de trouver des solutions scientifiques permettant de comprendre les changements s’opérant dans les océans, et de mettre fin au déclin du plus grand écosystème de la planète.

Il s’agit également de renforcer la coordination des différentes actions de la communauté scientifique, des gouvernements et de la société civile pour préserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines, tout en formant une nouvelle génération de scientifiques et de techniciens experts de l’océan et en créant de nouveaux systèmes, équipements et infrastructures d’observation, qui permettront de réaliser le Programme de développement durable à l’horizon 2030.

Ainsi, les participants à cette conférence ont qualifié la Décennie d' »opportunité du siècle » pour comprendre, mieux agir et « passer des océans que nous avons à ceux que nous voulons », d’autant qu’elle constitue une large campagne de sensibilisation de l’ensemble des parties prenantes à la protection de cette source vitale.

Ils ont également fait de cet événement « une lueur d’espoir » pour associer les jeunes aux efforts déployés et ce, à travers l’alphabétisation et la sensibilisation, appelant la société civile à s’acquitter de son rôle de faire passer et de faciliter le passage de l’information, apporter des réponses et mettre en place une stratégie en matière d’analphabétisation.

Dans ce sens, les conférenciers ont mis l’accent sur le rôle central de la science pour relever un ensemble de défis « océaniques », d’autant plus qu’elle permet aux jeunes de prendre pleinement part aux efforts collectifs, mettant en relief l’impératif d’une prise de conscience globale et d’une mobilisation citoyenne.

Ils ont, dans ce contexte, salué les initiatives de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, qui ne cesse d’entreprendre plusieurs actions en matière de lutte contre la pollution des mers et des océans, notamment la campagne « plages propres ».

Intervenant par visioconférence, Mme Alison Clausen, spécialiste du programme politique marine et coordinatrice régionale de la section COI-UNESCO, a affirmé que les jeunes, les étudiants en particulier, auront un grand rôle à jouer pour la réalisation des objectifs de la Décennie « à laquelle tout le monde doit participer pleinement ».

« C’est tout simplement une opportunité pour mettre l’océan au centre des préoccupations en termes d’éducation et de compréhension », a-t-elle expliqué, faisant observer qu’il y a encore beaucoup de personnes qui ne comprennent pas le rôle de l’océan pour le climat, pour le monde et pour l’humanité toute entière.

Elle a, dans ce sillage, indiqué que les recherches scientifiques permettent de comprendre davantage l’utilité des océans pour, ainsi, mieux les gérer, appelant « les décideurs, les politiques, les acteurs privés… à une prise de décision optimale ».

De son côté, Mme Ana Vitória Tereza De Magalhaes, consultante alphabétisation des Océans (COI-UNESCO), a relevé que la Décennie se veut un événement qui permet aux gens d’accéder aux données afin de comprendre leur influence sur les océans et ce, en vue d’un changement de comportements.

« C’est la raison pour laquelle l’alphabétisation est fondamentale pour la compréhension de l’océan et de la manière dont il faut agir pour relever les défis de sa préservation », a-t-elle dit.

Mme De Magalhaes a, ainsi, souligné la nécessité de développer des outils adaptables aux contextes culturel et éducatif, qui puissent atteindre les populations, ainsi que les groupes cibles (gouvernement, médias, ONGs, acteurs privés), et ce pour qu’ils saisissent que les océans « nous influencent d’autant que nous les influençons ».

Elle a, pour sa part, évoqué l’importance de démystifier les océans auprès des jeunes, qui jouent un rôle fondamental dans la construction d’un avenir durable, ajoutant que cette catégorie, qui peut apporter des innovations, constitue le noyau des futurs décideurs, entrepreneurs…

Pour Mohamed Selfati, Docteur chercheur et chef de laboratoire Pêche à l’INRH-Centre régional Nador, il s’agit d’une occasion pour le Maroc en vue de mobiliser les acteurs intéressés, en l’occurrence les jeunes chercheurs, autour d’un cadre commun: celui de la préservation des océans.

La mise en place de mécanismes à même de promouvoir l’engagement des gens pour les sciences océaniques, la mobilisation des ressources financières, la gestion durable et l’orientation des efforts de recherche vers les sciences des océans, demeurent les chevilles ouvrières pour aboutir à cette fin, a-t-il insisté.

Cette conférence, marquée par la projection de films documentaires, a donné la parole à des associations, des universitaires et à des hommes de médias pour partager leurs expériences respectives et les défis auxquels ils font face.

Les Nations Unies ont proclamé la Décennie de l’ONU pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030) afin de mobiliser les acteurs intéressés du monde entier autour d’un cadre commun qui mettra la science au service des pays, dans leur mise en œuvre de l’Objectif de développement durable 14 sur l’océan.

À la demande de l’Assemblée générale des Nations Unies, la Commission océanographique intergouvernementale (COI) de l’UNESCO assurera la coordination de la phase préparatoire de cette Décennie, et invite la communauté mondiale de l’océan à mettre au point une feuille de route scientifique et technologique pour les dix prochaines années.

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