ActualitésLa formation doit intégrer une réflexion sur le sens du développement durable (président de l’UM5)

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25 Mai

La formation doit intégrer une réflexion sur le sens du développement durable (président de l’UM5)

Rabat – La formation des futures compétences devra intégrer une « réflexion sur le sens du développement durable », a souligné, mardi à Rabat, le président de l’Université Mohammed V de Rabat, Mohammed Rhachi.

Cette formation devra intégrer « un apprentissage des langues adéquat, un renforcement de la capacité d’analyse et de réflexion, des compétences d’entrepreneuriat et d’innovation et une réflexion sur le sens du développement durable », a estimé M. Rhachi qui s’exprimait lors de la séance inaugurale officielle de la 4è édition du Congrès international sur les Systèmes intelligents avancés pour le développement durable (AI2SD’2022).

L’usage au quotidien des outils du numérique « devra nous permettre d’atteindre cet objectif et de faciliter la capacité d’apprentissage et l’autonomie des jeunes générations dans un contexte qui encourage la collaboration à l’international”, a-t-il ajouté.

L’adoption par les Nations Unies des 17 objectifs de développement durable et les différentes conférences des parties (COP), dont la dernière a eu lieu à Glasgow, visaient à sensibiliser le monde que le développement économique va de pair avec un développement social soucieux du bien-être des personnes, de leur santé, de leur éducation, de l’égalité des genres, de la réduction des inégalités, de la protection de notre environnement et de la biodiversité, a-t-il rappelé durant cet événement organisé sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI par l’Université Mohammed V de Rabat, à travers l’Ecole nationale supérieure d’arts et métiers (ENSAM).

Le Maroc « s’est inscrit très tôt » dans cette vision et les différentes actions qu’il a menées « nous fournissent un signal clair sur l’attente des pouvoirs publics en matière de politiques de formation et de recherche », afin d’accompagner le pays vers l’atteinte des objectifs de développement durable, a enchaîné M. Rhachi.

A l’issue des assises régionales lancées par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, les universités marocaines « pourront disposer d’une feuille de route claire et précise, renforcée par de nouvelles dispositions règlementaires pour l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, un financement adéquat et adapté et des ressources humaines renforcées en nombre et en qualité », a-t-il précisé.

Le développement au Maroc d’une recherche de qualité aux standards internationaux « passera par une réforme des études doctorales, en instaurant une obligation de maîtrise de la langue anglaise pour les chercheurs, en réalisant une évaluation régulière de nos structures de recherche, en améliorant la gouvernance de notre système universitaire, en encourageant l’innovation et la valorisation des résultats de cette recherche, notamment par le renforcement des liens entre les universités et le monde industriel”, a-t-il estimé.

“Nous souhaitons ainsi accompagner les progrès constatés ces dernières années dans la productivité nationale en termes de publications indexées SCOPUS ou WOS, de doctorats soutenus, de projets de recherche financés et de brevets déposés”, a lancé le président de l’UM5 de Rabat.

La séance inaugurale de cet événement, qui s’est déroulée en présence de ministres et de personnalités marocaines et étrangères du monde diplomatique, universitaire et de l’entreprenariat, a été marquée par la signature de plusieurs conventions de partenariat entre l’ENSAM et certaines entreprises.

La séance, abritée par l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), a connu aussi la remise des prix aux meilleurs projets d’innovation réalisés par des jeunes et a été ponctuée d’une exposition artistique sous le thème “rencontre entre l’art et la science”.

L’AISD’2022, qui se poursuivra jusqu’au 30 mai, s’articule autour de plusieurs thèmes, notamment « la contribution de l’innovation technologique au développement durable », « l’importance des énergies renouvelables dans la protection de l’environnement » et « les applications des technologies vertes dans la santé et la construction ».

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