La réduction des émissions de CO2 dues au secteur du transport passe par l’adoption d’impôts sur les véhicules
Bruxelles – La réduction des émissions de CO2 dues au secteur du transport passe par l’adoption d’impôts sur les véhicules les plus pollueurs, en tant que moyen incitant à une mobilité différente et propre, ont affirmé vendredi à Madrid des experts du secteur réunis lors des journées de réflexion «Espagne : Ensemble pour le climat».
Les participants à cette rencontre, dont des acteurs écologistes, scientifiques, représentants d’entreprises et responsables administratifs, ont relevé que la nouvelle loi sur le changement climatique et la transition énergétique, en cours d’élaboration, doit comporter des mesures contraignantes et des objectifs ambitieux pour ce secteur, responsable de plus de 25 pc des émissions de CO2 en Espagne.
Sans ces mesures, il sera impossible de réaliser l’objectif de neutralité en émission de gaz à effet de serre, fixé par l’Union Européenne pour l’horizon 2050, ont-ils souligné.
-Le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a indiqué jeudi que son gouvernement va activer les mécanismes nécessaires pour parachever la transition vers un modèle de développement sobre en carbone, avec un accent mis sur la promotion des énergies renouvelables.
Intervenant en ouverture des journées de réflexion «Espagne : Ensemble pour le climat», M. Rajoy a annoncé, à cet égard, le lancement prochain d’un nouvel appel d’offres public pour la réalisation de projets de production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, d’une capacité totale de 3.000 MW.
L’Espagne sera «à la hauteur» du défi que représente la lutte contre le changement climatique, en mettant en marche un «changement de modèle de développement» ayant pour objectif de décarboniser l’économie, a-t-il assuré.
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Voici le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée de samedi:.
Londres, _L’île britannique Henderson, l’une des îles les plus isolées du monde située dans le sud pacifique, a la plus forte densité de débris plastiques de la planète, d’après une étude scientifique.
Les plages de l’île Henderson, dans le sud du Pacifique, regroupent jusqu’à 671 morceaux de débris plastiques par mètre carré, soit la densité la plus élevée jamais enregistrée.
Pourtant, l’île est déserte, dépourvue d’humains et se trouve à plus de 5 000 kilomètres du premier grand centre urbain. Elle est tellement isolée qu’elle n’est visitée que tous les cinq ou dix ans pour des expéditions scientifiques.
« Sur la base de nos échantillons prélevés sur cinq sites, nous avons estimé que plus de 17 tonnes de déchets plastiques se sont déposées sur l’île et que plus de 3 570 nouveaux débris s’échouent quotidiennement sur une seule de ses plages », indiquent les chercheurs, affirmant qu’aucune région du monde n’est épargnée par la pollution, même les parties les plus éloignées des océans.
-Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs de la Queen Mary University of London (QMUL) vient de démontrer que la nicotine agirait favorablement dans l’apprentissage des couleurs de fleurs pour les abeilles.
Cette découverte peut s’avérer importante pour la coévolution entre les plantes et ces insectes pollinisateurs. Les chercheurs britanniques ont implanté des fleurs artificielles dans un environnement restreint pour les abeilles.
La surveillance de ce lieu d’expérimentation a permis d’observer de quelle façon ces plantes artificielles vont imiter les vrais végétaux, employer les abeilles comme transporteurs de pollen et les récompenser avec des sucres.
Pour faire suite à cette expérience, les scientifiques ont voulu savoir si la nicotine avait un effet sur la capacité d’apprentissage des couleurs des fleurs sur les abeilles. Soixante insectes ont été mobilisés et devaient choisir entre des fleurs qui offraient du sucre (une récompense) et une fleur avec de la nicotine dans le nectar (la fleur serait différenciée par sa couleur).
Les abeilles ont appris rapidement à butiner les fleurs avec récompense, si elles avaient déjà été en contact avec les fleurs lacées de nicotine, même à très faibles doses. En retirant la récompense (le sucre), les abeilles ont tout de même continué à butiner, car elles venaient d’acquérir un comportement de dépendance, grâce à la nicotine.
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Paris, _L’Europe doit rendre l’accord de Paris sur le climat inéluctable, a indiqué la championne française du climat Laurence Taubiana.
Si l’accord de Paris est entré en vigueur, beaucoup reste à faire pour atteindre ses objectifs, a-t-elle fait observer dans une tribune publiée au quotidien Le Monde, soulignant que l’Europe doit assumer son rôle de leader pour construire une nouvelle mobilisation mondiale et pousser tous les pays à relever leur niveau d’ambition, « car aucun ne le fera de façon isolée ».
Les loups poursuivent leur progression géographique et démographique en France, selon des chiffres communiqués par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Le nombre de meutes est passé de 35 à la fin de l’hiver 2015-2016 à 42 un an plus tard, ajoute la même source, notant que désormais la France accueille quelque 360 loups.
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Lisbonne,_La municipalité de Loulé (Sud du Portugal) a procédé récemment au lancement du site web « Loulé Adapta », qui agira comme un instrument pour diffuser la Stratégie municipale pour l’adaptation aux changements climatiques (EMAAC) de la ville.
Il vise aussi à faire connaître les différents projets et initiatives qui en découlent et à sensibiliser les différents secteurs socio-économiques au problème du changement climatique, ainsi que sur l’importance du rôle des municipalités, des entreprises et des citoyens dans l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, rapporte le magazine Ambiente.
L’objectif est également que le site soit un dépositaire de l’information et de diverses sources sur le changement climatique que les citoyens et les intervenants peuvent explorer et ainsi rester informés sur ce problème.
Avec un langage accessible, ce site résume toutes ces questions, notamment dans une rubrique consacrée aux grands changements climatiques prévus pour la municipalité, avec une vidéo sur leurs conséquences.
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Rome,_ La FAO tire la sonnette d’alarme face à un virus mortel affectant les tilapias sauvages et d’élevage, l’un des poissons les plus consommés au monde. Selon une alerte spéciale publiée par le Système mondial d’information et d’alerte rapide SMIAR de l’organisation onusienne, l’épidémie devra être appréhendée avec soin et les pays important des tilapias devront prendre des mesures appropriées pour la gestion des risques tels que la multiplication des tests de diagnostics, le renforcement des certificats de santé, l’instauration de mesures de quarantaine et le développement de plans d’urgence.
Le virus de lac du tilapia (TiLV) a maintenant été confirmé dans cinq pays sur trois continents: la Colombie, l’Equateur, l’Egypte, Israël et la Thaïlande. Si l’agent pathogène ne pose pas de risques pour la santé publique, il peut néanmoins décimer les populations infectées.
En 2015, la production mondiale de tilapias issus de l’aquaculture et des captures s’élevait à 6,4 millions de tonnes et valait environ 9,8 milliards de dollars américains, tandis que le commerce mondial de tilapias représentait environ 1,8 milliard de dollars. Selon le SMIAR, ce poisson est un pilier de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde entier.