La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité écologique résultant de la fréquence de la sécheresse et de la pression sur les ressources hydrauliques (Responsable)
Errachidia – La région Draâ-Tafilalet se caractérise par une précarité de son système écologique résultant de la fréquence de la sécheresse ou des inondations et de la pression sur les ressources naturelles, notamment hydrauliques, a souligné, jeudi à Errachidia, le directeur de développement des régions oasiennes de l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA), Ali Abarho.
Intervenant lors d’une réunion de la Commission régionale de coordination du « projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes 2015-2019 », M. Abarho a relevé que ce projet d’envergure est pionnier aux niveaux national et africain.
M. Abarho, qui présentait le bilan des réalisations du projet, le Plan d’action et le budget annuel de 2017, a, en outre, indiqué que ce projet est cité en exemple par l’Adaptation Fund (Fonds d’adaptation), organisme qui finance le projet à hauteur de 95 millions DH (9,97 millions de dollars).
Après avoir mis l’accent sur le contexte de ce projet, à savoir la régression des superficies des palmerais menacées par le bayoudh (Fusariose du palmier) et la rareté des ressources hydrauliques ainsi que la désertification, M. Abarho, également coordinateur national du projet, a relevé que ce projet réalisé sous la supervision du Fonds de développement agricole (FDA), vise à améliorer les compétences d’adaptation des populations aux changements climatiques dans les régions oasiennes.
« Le projet d’adaptation aux changements climatiques dans les zones oasiennes 2015-2019 », mis en œuvre en partenariat avec l’agence de bassin hydraulique, les offices régionaux de mise en valeur agricole, les délégations de tourisme, de culture, de l’artisanat, l’Institut national de recherche agronomique, s’assigne aussi pour objectifs d’améliorer les capacités d’adaptation dans le secteur de l’eau à travers la réalisation et la réhabilitation des infrastructures et installations hydrauliques, a-t-il ajouté.
Il s’agit aussi de diversifier les sources de revenus des populations, d’améliorer leurs conditions de vie et de renforcer les systèmes écologiques pour faire face aux changements climatiques.
Bénéficiaire à 40.000 habitants, le projet cible notamment deux régions sensibles aux changements climatiques, à savoir le bassin de Gheris Al Mutawassit et le bassin Al Maâyder.
Les autres intervenants ont appelé à généraliser ce projet afin que toutes les communes bénéficient de ses fruits palpables et à trouver des solutions appropriées au problème de la rareté de l’eau dans les oasis.