ActualitésDakar: La lutte contre le changement climatique « devient plus que jamais urgente » (Mme Benali)

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16 Sep

Dakar: La lutte contre le changement climatique « devient plus que jamais urgente » (Mme Benali)

Dakar- Les événements « extrêmes et sans précédent » qui ont marqué l’année 2022 notamment en terme sécheresse, d’inondations ou d’incendies de forêts, « montrent à quel point la lutte contre le changement climatique devient plus que jamais urgente », a affirmé, jeudi à Dakar, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali.

Mme Benali, qui intervenait lors du Segment de Haut niveau de la 2-ème partie de la 18-ème Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), tenu sous le thème “Assurer le bien-être des personnes et assurer la durabilité environnementale en Afrique”, et organisé sous les auspices du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), a indiqué que « les événements extrêmes et sans précédent que nous sommes en train de vivre cette année notamment en terme sécheresse, d’inondations ou d’incendies de forêts, montrent à quel point la lutte contre le changement climatique devient plus que jamais urgente ».

La ministre a évoqué à cet égard les nouvelles pertes et dommages générés par ce fléau au niveau des pays en développement, notamment africains y compris sur les installations des énergies renouvelables supposées résoudre la problématique du changement climatique.

« l’Afrique qui paye le plus lourd tribut au réchauffement climatique malgré le fait qu’elle n’émet que moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, s’est résolument engagée dans la voie d’un avenir aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris », a-t-elle ajouté.

la ministre a, à cet effet, mis l’accent sur le fait que la COP-27 qui aura lieu une fois de plus en terre africaine, sera une occasion d’enregistrer des avancées sur les questions auxquelles la région africaine accorde une priorité, telles que la question du suivi du financement à long terme et l’atteinte de l’objectif de 100 milliards USD, l’efficacité des investissements le processus de définition d’un nouvel objectif financier quantifié, et le financement pour soutenir l’élimination du charbon et la mise en œuvre des NDC ainsi que le processus de définition d’un objectif mondial d’adaptation.

Elle a rappelé dans ce contexte l’engagement fort et l’implication du Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans le dialogue international sur le climat qui a permis de porter l’année dernière la CDN à plus de 45% de réduction des émissions de GES d’ici 2030, d’œuvrer pour donner l’élan à l’action climatique du Continent à travers des initiatives régionales visant à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays africains, à l’instar de l’initiative Triple A pour une Agriculture Africaine Adaptée, « soutenabilité-sécurité-stabilité en Afrique (Triple S) », et de s’impliquer effectivement dans l’opérationnalisation des trois commissions climatiques africaines : la Commission du Bassin du Congo, la commission de la Région du Sahel, et la commission des Etats Insulaires.

Outre la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Mme Leila Benali, la délégation marocaine participant à cette Conférence africaine comprend MM. Firadi Rachid, directeur de Partenariat, de la Communication et de Coopération audit ministère, Razi Bouzekri, directeur des Changements Climatiques, de la Diversité biologique et l’Economie verte à ce département, Mme Mourabit Siham, Cheffe de Mission adjoint à l’Ambassade du Maroc à Nairobi, Mme Rheyati Nassira, cheffe de la Division de la Coopération internationale au ministère de la Transition énergétique, Mme Boulejyiouch Laila, cheffe de la Division du Développement durable et de l’environnement à la Direction des Questions Globales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains Résidant à l’Etranger, ainsi que M. Abdeslam Maleh, Second auprès de l’Ambassade du Maroc au Sénégal.

La réunion ministérielle qui se poursuivra vendredi, a été marquée par plusieurs interventions dont celles de l’Envoyé spécial du président des États-Unis pour le climat, John Kerry, de Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement Durable du Sénégal, du Président Directeur général du Centre mondial pour l’adaptation (Gca), Patrick Verkooijen,, du Commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche, Virginijus Sinkevičius, et de la Secrétaire exécutive du Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Marema, entre autres intervenants.

A l’issue des travaux de ce Segment de Haut niveau, une Déclaration politique et des messages clés seront adoptés par les ministres mettant en exergue notamment les actions clés à poursuivre au niveau de la région pour la protection l’environnement, à faire avancer les efforts mondiaux en matière de changement climatique, de biodiversité, de désertification ainsi que de réalisation des objectifs de l’Agenda 2030, a-t-on indiqué auprès du ministère de la Transition énergétique et du Développement durable .

La Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), créée en 1985 est le plus haut organe d’élaboration des politiques de l’Afrique dans le domaine de l’environnement. Elle permet aux Ministres de l’environnement du Continent de mieux formuler, harmoniser et coordonner leurs activités et programmes dans un élan de coopération.

La CMAE, qui se réunit chaque deux ans en session ordinaire et à chaque fois qu’il est nécessaire en session extraordinaire, a tenu depuis sa création 18 sessions ordinaires et 8 sessions extraordinaires.

La Conférence a un Bureau, composé d’un président et de quatre vice-présidents (un représentant de chaque sous-région) et dont les membres sont décidés à chaque Session. Le Président de la CMAE préside les sessions de la CMAE, les réunions du Bureau et mène les affaires de la CMAE entre les sessions ordinaires.

Le Bureau est responsable de la mise en œuvre des décisions de la Conférence ainsi que des relations entre la CMAE et les Etats membres et les observateurs entre les sessions. Le PNUE, par l’intermédiaire de son Bureau régional pour l’Afrique (ROA) assure le Secrétariat de la CMAE qui travaille avec le Président de la CMAE et son Bureau dans la conduite des affaires de la Conférence.

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