Pêche et aquaculture : il est prioritaire de renforcer le potentiel de recherche en sciences marines (expert)
Rabat – Le développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture passe par le renforcement du potentiel de recherche en sciences marines et l’investissement dans l’économie de la connaissance, a indiqué, jeudi à Rabat, le directeur du Laboratoire de biotechnologies marines et de l’environnement, Omar Assobhei.
Intervenant lors des travaux de la session plénière solennelle 2017 de l’Académie Hassan II des sciences et techniques, M. Assobhei a mis l’accent sur le rôle de la recherche scientifique et technique dans la valorisation des ressources halieutiques et de l’aquaculture, en respect des équilibres en place et des exigences du marché en termes de qualité, de sécurité et de compétitivité des produits
Le membre résident de l’académie Hassan II a, dans ce sens, insisté sur l’impératif de renforcer le potentiel de recherche en sciences marines (structurations, axes prioritaires, financement) et de mettre en œuvre des visions stratégiques viables dans ce secteur à court et à moyen terme.
Avec une zone économique exclusive de plus d’un million de km2 et un littoral de 3500 km, le Maroc dispose d’importantes ressources halieutiques qu’il faut valoriser, sauvegarder et exploiter raisonnablement, a fait observer le président de l’université Sidi Mohammed Ben Abdallah de Fès.
Après avoir soulevé que la pêche et l’aquaculture sont des secteurs stratégiques au regard de leurs impacts considérables sur l’économie, la société, l’emploi et l’environnement, et qu’elles sont prometteuses de la sécurité alimentaire et de nombreux équilibres économiques, M. Assobhei a souligné que ce secteur fait l’objet de mutations radicales, en raison du changement climatique, de la surexploitation et de pressions anthropiques croissantes.
Ainsi, la sur-pêche prend des dimensions alarmante et menace de nombreuses espèces de disparition et les écosystèmes marins souffrent de menaces grandissantes qui posent de réelles problématiques de durabilité des ressources, a-t-il expliqué, notant que le Maroc n’est pas écarté de ces tendances. C’est la raison pour laquelle le royaume a accordé, dans le cadre de ses politiques publiques, une attention particulière au secteur de la pêche et de l’aquaculture, en créant une agence nationale de développement de l’aquaculture.
Tout en s’attardant sur l’état des lieux en matière de ressources halieutiques aussi bien dans le monde qu’au Maroc, l’intervenant a passé en revue quelques réflexions sur les alternatives et perspectives de l’action pour développer le secteur ainsi que les opportunités de l’aquaculture.
L’accent doit être mis, a-t-il relevé, sur la conservation des ressources marines et des activités de pêche responsable, ajoutant que pour ce faire une action internationale concertée doit être menée pour gérer les ressources trans-frontières et les aires marines protégées qui doivent être déterminée et convenablement traitées.